D’origine kényane, il vit dans la ville américaine où un homme noir, George Floyd, est mort asphyxié sous le genou d’un policier. Et c’est pendant le confinement chez lui à Minneapolis que J.S. Ondara a écrit et enregistré Folk n’ Roll Vol. 1 : Tales of Isolation, sorti vendredi dernier. Les 11 chansons de l’auteur-compositeur-interprète de 27 ans traitent de solitude, de justice, de déprime et de rejet.

C’est un deuxième album tragiquement d’actualité qui sort au moment où les émeutes se multiplient aux États-Unis. Ondara ne flirte pas avec la soul des Leon Bridges et Michael Kiwanuka. Il affectionne plutôt les cordes brutes acoustiques de la guitare d’un Springsteen et même l’harmonica d’un Dylan. Ondara a un don pour les mélodies et les harmonies qui prennent aux tripes. Se poignante musique folk vient du cœur.

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C’est impressionnant de savoir que l’homme-orchestre a bouclé son album de quarantaine en une semaine. C’est aussi troublant de relire le communiqué de presse que son label, Universal, a fait parvenir aux médias à la mi-mai. Ondara y décrivait ses chansons comme suit. « Ce sont des histoires sur les ramifications d’une population entière isolée ; sur les cicatrices personnelles, politiques et économiques qui persisteront pour le reste de nos vies longtemps après que nous aurons retrouvé notre chemin. »

IMAGE TIRÉE DE L’INTERNET

Pochette de l’album Folk n’ Roll Vol. 1 : Tales of Isolation, de J.S. Ondara

Avec une chanson comme Pyramid Justice, Ondara dénonce les inégalités dans l’esprit folk le plus noble qui soit.

★★★★

Folk. Folk n’ Roll Vol. 1 : Tales of Isolation. J.S. Ondara. Universal.