Sur son album précédent, Comme une odeur de déclin, paru en 2017, sacré meilleur album folk au GAMIQ et nommé pour l’album alternatif à l’ADISQ en 2018, Maude Audet mettait de l’avant ses influences grunge.

L’auteure-compositrice-interprète délaisse sur son troisième opus le folk-rock à l’écrin plus épuré qu’on lui connaissait pour une folk-pop orchestrale et satinée ancrée dans les années 60 et 70, évoquant l’univers de Simon and Garfunkel, des sœurs McGarrigle ou de Leonard Cohen. 

Dès la « cohenesque » Tu trembleras encore et la résolument rétro Demande-moi, pièces d’ouverture de cet élégant Tu ne mourras pas, se déploient de somptueux arrangements de cordes, qui font merveille tout au long du disque. Et que dire de cette flûte traversière aérienne (jouée par Anna Frances Meyer, des Deuxluxes), qui contribue délicieusement au cachet rétro de l’album. 

>>> Extrait de Juste un peu de temps

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IMAGE FOURNIE PAR GROSSE BOÎTE

Tu ne mourras pas, de Maude Audet

Cette facture à plus grand déploiement magnifie en outre la voix délicate d’Audet, à laquelle se joint celle de Philippe B le temps d’une chanson. Avec des pièces comme Nos bras lâches, Tu ne mourras pas ou Juste un peu de temps, Maude Audet a conçu des mélodies émouvantes comme jamais — et immortelles. 

>>> Regardez le vidéoclip de Demande-moi

Si elle remercie son amoureux « d’enlacer le temps avec [elle] », on la remercie de nous enlacer de sa musique soyeuse faisant fi des tendances. Son album ne mourra pas.

Offert en CD, en vinyle et sur les plateformes de diffusion en continu.

★★★★

Folk-pop-rétro. Tu ne mourras pas, Maude Audet, Grosse Boîte.