The Party, l’album précédent du multi-instrumentiste originaire de Regina, en Saskatchewan, racontait une fête alcoolisée dans un appartement. 

Suivant le même concept, The Neon Skyline est le déroulement, en 11 chansons, d’une soirée entre amis dans un bar puis dans un autre… 

Le narrateur y retrouve Charlie et Claire au Skyline, placote avec la serveuse Rose, puis apprend que son ex, Judy, est de retour en ville. 

On suit ainsi les divagations et mouvements du groupe, par touches légères, Andy Shauf se faisant un formidable chroniqueur du quotidien et de la phrase qui résume à elle seule un état d’esprit – « How hard is it to give a shit », chante-t-il par exemple dans Living Room.

Si la plupart des chansons ne comportent pas vraiment de refrain — souvent une seule phrase est répétée au bout des longs couplets —, son indie pop élégante, teintée de folk et de jazz, reste accrocheuse. 

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The Neon Skyline

Et le chanteur et musicien de 33 ans, qui écrit, compose, arrange, interprète et réalise ses chansons, ne fait pas dans la simplicité : il aime ajouter des couches par-dessus ses lignes musicales, et livre un album à la mélancolie aérienne où percent de nombreux moments de joie pure. 

Il y a de la vie dans l’univers d’Andy Shauf, des souvenirs joyeux et des regrets sincères, du bonheur simple qui se faufile à travers les jeux de mots idiots du last call. Et son monde, il faut l’avouer, est aussi charmant qu’irrésistible. Quand est-ce qu’on déménage à Regina ?

★★★★

Indie pop. The Neon Skyline. Andy Shauf. ANTI/Arts & Crafts.

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