Avec Never Look Back, une deuxième parution cette année, The Franklin Electric offre quelques nouvelles (et jolies) chansons, mais une majorité d’anciennes pièces remaniées.

Ce mini-album de sept titres se compose ainsi de trois pièces inédites, auxquelles s’ajoutent quatre relectures de chansons parues récemment.

Pour ceux qui connaissent déjà l’offre du collectif montréalais, il aurait pu être redondant d’écouter un disque majoritairement composé d’airs que l’on connaît déjà. Mais le groupe mené par Jon Matte propose des versions suffisamment différentes de ses anciennes chansons pour leur insuffler une deuxième vie qui en vaut la peine.

Extrait de Just Ain't Mine

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Premier constat à l’écoute de ce nouveau mini-album : Matte est très habile pour composer de belles mélodies indie folk qui peuvent difficilement déplaire, simples, mais très bien cousues. Il est très habile aussi pour y poser des textes sans fioritures qui parlent d’amour (Spindle) ou qui renvoient à un examen de conscience personnel.

« I see my reflection but it just ain’t mine », chante le meneur sur la très belle Just Ain’t Mine, une pièce introspective. L’auteur-compositeur-interprète n’hésite pas à porter le blâme de ses torts, à exposer cette recherche de soi-même parfois sinueuse.

IMAGE TIRÉE DU COMPTE TWITTER DE THE FRANKLIN ELECTRIC

Pochette de l’album Never Look Back

Alors qu’In Your Head/In Your Heart, album formé de deux EP parus en 2019 et 2020, se détachait du folk pour parfois pencher plus franchement vers le pop-rock alternatif, Never Look Back propose plutôt un folk velouté, sans éruptions, apaisant.

La version d’I Know You, You Know Me au piano, bien que similaire à la version acoustique (sans être nécessairement meilleure), est empreinte d’une douceur décuplée qu’on ne boude pas. C’est d’ailleurs l’essence générale de l’album : un ensemble de chansons comme une étreinte, qui fait du bien.

★★★½

Indie folk. Never Look Back. The Franklin Electric. Nettwerk Music Group.