Confiné comme tout le monde, Paul McCartney a profité du printemps pour retravailler des morceaux en chantier et quelques nouvelles chansons. Il lancera le 11 décembre ce qu’on a envie d’appeler « son album de pandémie » sous le titre Paul McCartney III.

Plus qu’un disque pleinement réfléchi, ce 18e album de l’ex-Beatles sonne comme un patchwork où il laisse libre cours à ses envies du moment, qu’elles le tirent vers le blues acoustique, le rock’n’roll ou le folk mélodique.

Paul McCartney III est traversé de bons moments (Deep Deep Feeling en fait partie), mais donne pour l’essentiel une impression d’inachèvement. Sentiment renforcé par la voix souvent fatiguée du chanteur aujourd’hui âgé de 78 ans.

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Paul McCartney III

Pour tout dire, on ne retrouve sa voix inimitable, son talent de mélodiste et sa délicatesse seulement sur Winter Bird — When Winter Comes, chanson douce qui clôt l’album.

Ce 18e disque de Paul McCartney serait la troisième partie d’une trilogie amorcée par son premier disque solo, paru en 1970, et suivi 10 ans plus tard par Paul McCartney II. L’ex-Beatle joue de presque tous les instruments sur son dernier album.