Ils sont jumeaux. Ils ont un look décomplexé à l’image de leur musique pop alternative.

Qui ? Henri et Simon Kinkead. Natifs de Québec, les frères font de la musique ensemble depuis l’âge de 10 ans et ils ont pris part au dernier Festival international de la chanson de Granby.

Lors de la sortie de leur EP 1995, en 2018, ils avaient des airs plutôt barbus de chanteurs folk. C’était avant une crise identitaire de la mi-vingtaine. Aujourd’hui, l’émancipation et la sensualité font partie de leur identité visuelle. En entrevue, les frères Kinkead ont expliqué vouloir arborer une image en phase avec leur quête identitaire sexuelle. Après tout, c’est au cœur de leur démarche musicale.

Henri est queer. Simon, bisexuel. Les jumeaux sont très impliqués dans la communauté LGBTQ+.

Voilà pour les présentations néanmoins essentielles pour bien saisir leur musique. Du folk-pop-soul au grand potentiel radiophonique, habilement bricolé par le réalisateur Simon Kearney.

IMAGE FOURNIE PAR ROZAIRE

Migration

Avec ses références au kombucha, aux nuits dans le District Saint-Joseph, aux « réseaux » et à ses nombreux emprunts à l’anglais, Kinkead ne pourrait pas être plus contemporain.

Des chansons comme Time Off et Savane sont très charnelles. « Ton torse est une savane où mes doigts courent dans la nuit », chante Henri Kinkead.

Il y a peut-être un certain manque de cohésion sur ce Migration, mais on ne peut qu’être curieux et enthousiaste face à cette proposition à la fois unique, libérée et accessible.

POP ALTERNATIVE. Kinkead, Migration, Rozaire.

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