Pour certains c’était le piano d’Alexandra Stréliski, pour d’autres les mélodies rassurantes des Cowboys fringants ou encore les voix berçantes d’Elisapie ou de Louis-Jean Cormier. Peu importe ses préférences, ils ont été la trame sonore de cette pandémie et le Gala de l’ADISQ a permis de leur dire « merci ».

Malgré la crise sanitaire et ses complications, le 42e Gala de l’ADISQ a eu lieu comme prévu, dimanche soir, en direct des studios de Radio-Canada, avec Louis-José Houde à l’animation.

Dès l’ouverture, la production a fait preuve de créativité pour contourner les problèmes de distanciation. On a notamment pu voir les Cowboys fringants au milieu du stade Percival-Molson, Deux Frères sur le toit de la Place Ville Marie ou encore Naya Ali sur un conteneur au pied du pont Jacques-Cartier.

D’ailleurs, si l’année 2020 a pris des allures de calvaire pour une bonne partie de l’humanité, les membres des Cowboys fringants ont au moins pu se réjouir cinq fois plutôt qu’une au cours des derniers jours. Le groupe a remporté deux autres Félix, dimanche, – pour groupe de l’année et chanson de l’année avec « L’Amérique pleure » – complétant une récolte de cinq prix.

Lors de la précédente soirée du Premier gala, les Cowboys avaient raflé les prix du meilleur vendeur et du meilleur album rock pour « Les Antipodes » ainsi que du meilleur vidéoclip pour « L’Amérique pleure ».

La récolte a également été favorable pour Alexandra Stréliski, qui avait été la grande lauréate de l’an dernier. Poursuivant sur sa bonne lancée, la pianiste et compositrice a remporté le Félix de l’interprète féminine de l’année. Une récompense attribuée pour la toute première fois à une musicienne plutôt qu’à une chanteuse. Alexandra Stréliski a aussi reçu le prix de l’artiste ayant le plus rayonné hors Québec.

PHOTO FOURNIE PAR L’ADISQ/ERIC MYRE

Alexandra Stréliski a remporté le Félix de l’interprète féminine de l’année.

La chanteuse inuk Elisapie a aussi réussi un doublé en remportant le prix de l’artiste autochtone de l’année. Elle avait précédemment remporté le Félix du spectacle de l’année – autres langues, pour « The Ballad of the Runaway Girl ».

Puis, autre doublé pour Louis-Jean Cormier dont l’album « Quand la nuit tombe » a été salué comme le meilleur de la catégorie Adulte contemporain. L’artiste et son équipe de collaborateur, soit Daniel Beaumont, Alan Côté et David Goudreault ont aussi mérité le très convoité Félix de l’auteur ou compositeur de l’année.

Robert Charlebois, récompensé pour le spectacle de l’année auteur-compositeur-interprète pour « Robert en CharleboisScope », a profité de ses remerciements pour inviter la population à respecter les consignes sanitaires afin d’en finir avec cette pandémie.

PHOTO FOURNIE PAR L’ADISQ/ERIC MYRE

Robert Charlebois a profité de ses remerciements pour inviter la population à respecter les consignes sanitaires afin d’en finir avec cette pandémie.

« Porter un masque, c’est un geste d’amour envers vos amis, vos voisins, vos parents et les aide-soignants qui sont au bout du rouleau ! », a-t-il lancé à l’intention des « joyeux imbéciles » qui y voient un geste politique.

Les autres prix remis dimanche soir ont récompensé Émile Bilodeau à titre d’interprète masculin de l’année ; Eli Rose à titre de révélation de l’année ; Jean Leloup pour l’album folk de l’année avec « L’étrange pays » ; Marc Dupré pour l’album pop de l’année avec « Rien ne se perd » ; KNLO pour l’album rap de l’année avec « Sainte-Foy ».

PHOTO FOURNIE PAR L’ADISQ/ERIC MYRE

Eli Rose a remporté le titre de révélation de l’année.