Même si on sort de chacun de ses spectacles avec un léger sentiment de déception, on ira toujours là où Angel Olsen ira. Pourquoi ? Parce que sa voix et ses mélodies prennent aux tripes, tout simplement.

C’est encore plus manifeste dans le cas de Whole New Mess, sorti vendredi dernier.

On pourrait penser qu’il s’agit d’un album de confinement où Angel Olsen dépouille neuf chansons de son album All Mirrors – sorti il y a un an — dans une formule guitare et voix.

Or, ce n’est pas un album de reprises acoustiques (bonifié de deux nouvelles compositions). Ce sont plutôt les enregistrements effectués dans une église de l’État de Washington en octobre 2018 qui ont servi de « démos » à All Mirrors.

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Les premières versions sont parfois fort différentes des secondes, notamment vu l’absence de l’orchestre de cordes. Surtout dans le cas de la poignante ballade épurée Chance, qui magnifie le pouvoir incantatoire vocal de son interprète.

La grande vulnérabilité d’Angel Olsen atteint des sommets d’émotion et d’intimité. Comme si elle chantait seule dans la pièce voisine pour panser ses blessures et que nous avions la chance de l’écouter en cachette.

Angel Olsen donne une tout autre dimension à des chansons comme Chance, Cassette et Tonight. Quant aux pièces inédites, Whole New Mess et Waiving, Smiling, il est une fois de plus question pour l’autrice-compositrice-interprète de trouver la lumière et le bien-être malgré ses peurs, ses chagrins d’amour et ses périodes d’autodestruction.

IMAGE FOURNIE PAR JAGJAGUWAR

Whole New Mess, d’Angel Olsen

« When it all fades to black, I’ll be gettin’ back on track », chante-t-elle.

★★★★

Folk. Whole New Mess, d’Angel Olsen. Jagjaguwar.