(Paris) Gabriel Bacquier, un célèbre baryton français de l’après-Seconde Guerre mondiale qui a brillé sur la scène des plus grands opéras, est mort mercredi à 96 ans, a annoncé son épouse à l’AFP.

La mezzo-soprano Sylvie Oussenko n’a pas précisé les raisons de son décès, survenu à son domicile à Lestre, en Normandie.

Grand ambassadeur du chant français grâce à sa diction parfaite, il était également recherché pour son élégance scénique et son intelligence des rôles, notamment dans les opéras de Mozart, salué pour son Don Giovanni ou son comte Almaviva dans Les Noces de Figaro.

Il a chanté aux côtés de sopranos légendaires comme Maria Callas, Renata Tebaldi, Birgit Nilsson et Régine Crespin et sur les plus grandes scènes du monde, le Metropolitan Opera de New York, la Royal Opera House de Londres, l’Opéra de Paris ou encore l’Opéra de Vienne.

Né à Béziers le 17 mai 1924, il entre au Conservatoire à Paris en 1950 et, après s’être produit au cabaret et dans les salles de cinéma, il entre dans la troupe du Théâtre royal de La Monnaie à Bruxelles. 

Il intègre ensuite en 1956 l’Opéra-Comique puis l’Opéra de Paris qui possédait encore à l’époque une troupe, « à laquelle Gabriel Bacquier dit qu’il doit tout », raconte son épouse qui est également sa biographe.

Le baryton a impressionné le public dans le rôle de l’inquiétant chef de la police Scarpia dans la Tosca de Puccini ou dans celui de Golaud de Pelléas et Mélisande et l’a fait rire dans le Don Pasquale de Donizetti ou en incarnant le personnage du docteur Bartolo dans le Barbier de Séville.

En 1960, il se voit confier le rôle-titre de Don Giovanni au cours d’une représentation télévisée, ce qui lance sa carrière internationale.

Gabriel Bacquier a excellé dans les répertoires italien et français et confiait son regret de ne pas avoir abordé le répertoire allemand.