Il n’est pas le plus flamboyant des membres de Radiohead, mais c’est un atout précieux. Sur scène, Ed O’Brien (dit EOB) colore l’espace sonore avec sa voix (il fait les chœurs), des bidules électroniques et ses guitares. Il use de toute sa palette sur Earth, son premier disque solo aux chansons bellement texturées, mais bien plus directes que celles du célèbre groupe auquel il appartient.

Il suffit de prendre le « h » du mot « earth » et de le replacer au début pour faire « heart » afin de saisir son propos : EOB offre un disque à la sensibilité affichée.

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Ce n’est jamais folk, jamais vraiment rock, jamais électro non plus. C’est un peu de tout ça à la fois, un soigneux travail d’atmosphère et d’arrangement à la clé. Ça groove un peu ici (Olympik, presque dansante, qui évoque U2 époque Achtung Baby), vole (Sail On, éthérée) et touche là (Deep Days, jolie chanson sur l’ancrage amoureux, et Long Time Coming).

IMAGE FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Earth, d’EOB

Ed O’Brien ne révolutionne rien ni dans la forme ni dans le fond. Ses textes n’évitent pas les clichés et ses musiques ne cherchent pas à bousculer les formes. On en retient toutefois des mélodies fort touchantes et une simplicité qui a du cœur. Il arrive à point : on en a besoin par les temps qui courent. 

★★★

Rock-folk-électro. Earth, EOB, Capitol/UMC.