C’est vrai : P’tit Belliveau, de son vrai nom Jonah Guimond, est une drôle de bibitte. Et son album, un véritable ovni dans le paysage musical.

Mais son côté décalé, son irrésistible mélange de banjo bluegrass et de beats électroniques — teinté souvent de disco, de soul et de pop — et la désinvolture de son approche font de ce premier album ironiquement intitulé Greatest Hits Vol. 1 un antidote parfait à l’anxiété ambiante. 

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Greatest Hits Vol. 1, de P’tit Belliveau

Le multi-instrumentiste originaire de Baie Sainte-Marie, en Nouvelle-Écosse, qui a coréalisé cet album très « lo-fi » avec Emmanuel Éthier (Chocolat), fait aussi l’éloge d’une simplicité bienheureuse et bienvenue.

> Extrait de L’eau entre mes doigts

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Dans Les bateaux dans la baie, c’est la nécessité de ne pas s’en faire pour rien. Dans Drivin’ on Empty — J’me sens jaloux de la vie des animaux/La liberté pure, ils vivent toujours les secondes —, c’est le bonheur de voyager léger et sans souci. Dans la très soul Cool When Yer Old, il rappelle que les biens matériels ne rendent pas plus heureux. Dans Moosehorn Lake, il raconte une soirée autour d’un feu de camp avec ses amis. Et ainsi de suite. 

Son hymne disco Income Tax, dans lequel il projette de quelle manière il dépensera son remboursement d’impôt (200 $ chez Walmart, 40 $ chez Taco Bell, 300 $ au Liquor Store…), résume parfaitement tout le projet P’tit Belliveau : humour, autodérision, entrain communicatif, mais aussi une réelle authenticité. 

À prendre, tel quel avec l’accent, ou à laisser. Nous, on prend. 

★★★½

Country-folk. Greatest Hits Vol. 1, P’tit Belliveau, Bonsound.