Il n’y a pas grand-chose de plus réconfortant que de retrouver la voix si riche et profonde de Luce Dufault. L’interprète a toujours ce don de faire se côtoyer puissance et douceur, capable plus que jamais de tempête et de retenue dans la même phrase. Pour cet album réalisé par son vieux complice Jean Garneau, après sept ans de silence sur disque, la chanteuse propose pas moins de 14 nouvelles chansons écrites expressément pour elle par une foule de brillants auteurs-compositeurs.

On découvre ainsi sans s’étonner un nouveau talent à David Goudreault sur Débrise-nous, mis en musique par Richard Séguin. On retrouve l’agréable légèreté amoureuse du tandem Luc de Larochellière-Andrea Lindsay sur la pièce titre. On se fait prendre au détour par l’émotion sur Pauvre Terrienne de Moran et Catherine Major. On est surpris par la prose très réaliste de Daniel Bélanger sur Les chiens et les oiseaux

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PHOTO FOURNIE PAR PRODUCTIONS MARTIN LECLERC

Dire combien je t’aime, de Luce Dufault

Le parti pris de la douceur, l’ajout de cordes sur plusieurs pièces et l’absence de batterie donnent à l’album un côté aquatique, thème qui revient souvent et fil qui relie les chansons comme des vagues, mais manque parfois d’énergie et d’éléments plus up-tempo. L’ensemble des 14 chansons finit par manquer légèrement de relief.

Reste la présence magnétique d’une chanteuse au sommet de son art, qui s’empare de chaque chanson avec intensité et intelligence. C’est quand même ce qui compte le plus. 

★★★

Dire combien je t'aime, de Luce Dufault, Productions Martin Leclerc.