Le haïku est un très court poème japonais évoquant l’évanescence des choses, inertes ou vivantes. Diane Tell s’est approprié le fondement de cette tradition nippone et a choisi d’évoquer cette fatalité sous plusieurs angles : l’évaporation des sentiments humains.

Écrits par la parolière, aussi par Fred Fortin, Slobodan Despot et Alain Dessureault, les textes n’ont pas la forme des haïkus, mais évoquent poétiquement des formes et des stades de cette impitoyable obsolescence programmée de l’amour originel entre les êtres.

Cette collection de textes matures est enrobée de musiques top niveau. Depuis sa lointaine association avec UZEB, l’auteure-compositrice-interprète a parfois fréquenté des musiciens de haute virtuosité jazzo-prog-rock-folk-pop, mais pas autant que la portion mélomane de son public l’aurait souhaité.

IMAGE FOURNIE PAR TUTA MUSIC

Haïku, de Diane Tell

Alors bonne nouvelle : pour la plupart composées par Diane Fortin (de son vrai nom) et Fred Fortin, réalisateur du projet, ces musiques ravivent la relation qu’elle a entretenue entre la forme chanson et la virtuosité de l’interprétation. Fred Fortin, basse et guitare ; François Lafontaine, claviers ; Samuel Joly, batterie et percussions ; Joe Grass, pedal steel, banjo, guitares ; Olivier Langevin, guitares : voilà sans doute l’un de ses meilleurs personnels d’accompagnement à vie.

De surcroît, un des albums les plus réussis de sa discographie.

★★★★

Pop/jazz. Haïku, Diane Tell, Tuta Music.

Écoutez l’album : https://www.deezer.com/fr/album/108865742