Ce n’est pas d’hier qu’Angèle Dubeau et Jean-Pierre Ferland se connaissent : la violoniste est née à Saint-Norbert, village où le populaire chanteur s’est installé il y a environ 40 ans. Avant même le début de l’entrevue, où l’on doit parler de leur collaboration lors de la prochaine Fête de la musique de Tremblant, c’est donc de ça qu’il est question : la beauté du village, la fierté des Norbertois et la « vraie » campagne.

Ce n’est pas leur seul point commun. « Te souviens-tu qu’on a déjà fait quelque chose ensemble ? », demande la violoniste au chanteur. Ferland cherche… Elle raconte : à la fin des années 80, elle est allée jouer à son émission L’autobus du show-business. Sachant qu’elle venait de Saint-Norbert, l’animateur lui avait dit qu’il avait composé une chanson sur le village. Un « Saint-Norbert P.Q. » qu’ils ont déjà joué ensemble.

Et la discussion bifurque de nouveau sur la vie au village. Sur l’arrivée de Ferland (« Pensez-vous que c’est passé inaperçu ? », lui demande Angèle Dubeau en souriant), sur la maison familiale des Dubeau et ses huit enfants, sur la fois où le chanteur était allé souper chez eux et que la mère de la violoniste avait fait de la tarte aux pommes…

Revenant au concert, Angèle Dubeau explique : depuis huit ans, elle invite des artistes qu’elle a envie de voir partager la scène avec elle et La Pietà, ensemble à cordes qu’elle a fondé en 1997. La violoniste a choisi Ferland cette année.

Je pense que l’image est forte : Jean-Pierre Ferland va être entouré de La Pietà, il va avoir plein de femmes autour de lui…

Angèle Dubeau, à propos de son spectacle à la Fête de la musique

« Je me sens déjà bien ! réplique le chanteur, beau joueur.

— Oh ! Je sais que tu seras bien ! Il y aura une première partie de concert où on va jouer du répertoire de La Pietà, dont des morceaux de mon prochain album [à paraître en octobre], et ensuite, on va faire de la musique avec Jean-Pierre. »

« C’est elle qui a choisi les chansons, dit Ferland. Il y avait juste une chanson que je voulais lui faire connaître, c’est La musique. J’adore cette chanson. J’adore la faire et j’ai eu la main heureuse quand je l’ai écrite. Elle est belle pour vrai. »

Il a raison. Et Angèle Dubeau ajoute que ce morceau colle parfaitement à l’esprit de sa Fête de la musique, qui donne à entendre un large éventail de styles et d’instruments, du clavecin de Luc Beauséjour au hip-hop de Boogat.

Entouré de musique

Angèle Dubeau ne fait pas de cachette des titres qu’elle a choisis pour son concert avec Jean-Pierre Ferland. En plus de La musique, les mélomanes entendront les succès Je reviens chez nous, Le petit roi, Les femmes de trente ans, Si je savais parler aux femmes et Une chance qu’on s’a. Six morceaux au total, réarrangés spécialement pour l’occasion.

« J’ai hâte de les entendre, ces arrangements-là, hâte de voir jusqu’à quel point je devrai retenir ma voix, jusqu’à quel point on peut faire des farces ou garder son sérieux, avoue le chanteur.

— Je peux te dire une chose : tu n’auras jamais eu un violon qui va te chanter la sérénade comme ça, assure la violoniste. Il y a plein de lignes [mélodiques], je vais être partout autour de toi ! »

Le spectacle Angèle Dubeau & Friends (avec Jean-Pierre Ferland) se déroule sur la scène Québecor le 1er septembre, à 20 h, dans le cadre de la Fête de la musique