Joshua Redman nous a-t-il déjà balancé des concepts réchauffés ? Flétris ? Sans intérêt ? Franchement, non.

Come What May réunit cette fois le saxophoniste vedette, le pianiste Aaron Goldberg, le contrebassiste Reuben Rogers et le batteur Gregory Hutchinson. Sous la gouverne de Joshua Redman, ce même alignement a enregistré Beyond et Passage of Time, près de deux décennies plus tôt.

Redondance ? Non plus. Depuis ces lointaines séances en studio, ce même quartette s’est maintes fois produit devant public et n’a nullement perdu la main. Encore ici, c’est la crème du jazz acoustique américain à laquelle on a droit.

Aucun concept compositionnel connu de Joshua Redman n’y est transcendé, mais l’interprétation est impeccable sur toute la ligne ; le plaisir se trouve ici dans la cohésion d’ensemble, l’équilibre des forces, l’écoute mutuelle, la très grande qualité des exécutions individuelles, écrites ou improvisées.

Ce projet n’est peut-être pas aussi excitant que les albums Still Dreaming (2018) et The Bad Plus Joshua Redman (2015), mais ce retour en terrain connu n’a rien d’ennuyeux, rien qui puisse s’apparenter à quelque comfort food. En famille, d’accord, mais quelle famille ! 

Au Théâtre Maisonneuve, le 2 juillet, à 20 h

IMAGE FOURNIE PAR NONESUCH

Come What May, du Joshua Redman Quartet

★★★★ JAZZ. Come What May. Joshua Redman Quartet. Nonesuch.

Extraits de l’album sur le site de Nonesuch