Anciennement connu sous le pseudo Chet Faker, reconnu pour l’album « indietronic » à saveur soul/R&B Built on Glass, Nick Murphy a renoué avec le nom inscrit sur son acte de naissance et lancé Run Fast Sleep Naked.

Pendant quatre ans, il a imaginé ces 11 titres à chaque étape d’une transhumance parfois lumineuse, parfois chaotique, parfois sombre : Australie (son pays d’origine), Nouvelle-Zélande, États-Unis (il réside à New York), Japon, etc.

Force est d’observer que l’approche est plus ouverte et étoffée que par le passé, chargée de puissantes accroches mélodiques et d’interprétations viscérales.

Le groove, la mixité des lutheries (acoustique, électrique, électronique) et la cohabitation des esthétiques (électro, ambient, pop, urban ou rock) servent des textes à fleur de peau.

IMAGE FOURNIE PAR DOWNTOWN/FUTURE CLASSIC

Run Fast Sleep Naked, de Nick Murphy

La coréalisation de Dave Harrington (membre du duo Darkside, qu’il forme avec Nicolas Jaar) y est remarquable. Or, si la vie créative de Nick Murphy s’annonce réussie, sa vie personnelle semble parsemée d’épines…

Tourments intérieurs, questions existentielles, aveux d’instabilité, dépendance aux drogues, fébrilité extrême, dunes de sable dans l’engrenage. Traversée du désert, mise à nu… très bel album.

★★★★ INDIE POP, ÉLECTRO. Run Fast Sleep Naked. Nick Murphy. Downtown/Future Classic.