Le prolifique Dumas continue de sillonner les routes du Québec avec son étonnant spectacle solo, dans lequel il multiplie les clins d'oeil à des chansons d'autres époques. Tout ceci en planchant sur la composition de musiques de séries télé ou de films - il a ainsi participé à la version internationale de La course des tuques, dont la sortie est imminente.

La chanson que tu associes à Victoriaville?

The Good Life, de Weezer

J'étais un grand fan de Weezer. Dans le clip, on voit une jeune livrer des pizzas, un emploi un peu moche. À l'époque, j'étais pompiste à Victo, je ne savais pas trop quoi faire de ma vie, j'écoutais ça dans mon char après mon shift. C'était une époque charnière, un peu comme dans le clip. Le refrain dit: I don't want to be an old man anymore. Est-ce que je vais devenir un jeune vieux? Chaque fois que j'écoute Weezer, je repense à cette époque-là.

La chanson qui t'a fait dire: «Wow, c'est ce son de guitare que je veux»?

Lullaby, de The Cure

J'étais encore trop jeune pour cette époque, mais elle m'a toujours intéressé et influencé. Dans Lullaby, on entend un riff et un son qui t'amènent tout de suite dans un univers un peu mystérieux, mélancolique. Dans mon show solo, on retrouve un peu cette ambiance The Cure et New Wave. Je m'associe beaucoup au jeu de guitare de Robert Smith. Je suis plus rythmique, avec des mélodies simples.

Ta chanson que tu adores interpréter sur scène?

Vertigo

Dans mon spectacle, le tempo s'accélère, il y a une montée du début à la fin et Vertigo arrive vraiment au point culminant: les gens dansent, il y a une espèce de folie qui s'installe, c'est tout un feeling pour moi d'être en solo sur scène et de faire danser ces foules. Je me dis: «Ça y est, je suis arrivé au but.» C'est un grand bonheur, c'est un peu mon Let's Go Crazy, de Prince!

Désastre nucléaire. Une seule chanson a survécu sur Terre. Laquelle?

Immortels, d'Alain Bashung

A priori, j'aurais dit quelque chose des Beatles. Mais l'an passé, il y a eu un album posthume de Bashung. La chanson est géniale, c'est une chanson posthume forte, c'est comme retrouver un vieil ami. Ça fait partie de ma vie, j'écoutais Bashung plus jeune et il m'a beaucoup influencé à chanter en français.

La chanson qui a scellé ton premier amour?

Mayonaise, des Smashing Pumpkins

Ma première blonde m'avait fait une cassette de l'album Siamese Dream des Smashing Pumpkins, ç'a bercé mon premier amour. Là-dedans, je choisirais Mayonaise. Quand on s'est séparés, c'est cette même cassette qui a scellé ma rupture, je l'écoutais toujours. C'est un de mes albums préférés à vie, une grosse influence.

La première chanson que tu as appris à jouer comme il faut?

Isabelle, de Jean Leloup

Tous les vendredis soirs, j'allais chez un de mes amis, on écoutait le disque, j'apprenais à jouer de la guitare comme ça, avec les paroles. C'est imprégné dans ma mémoire, si tu me demandes de jouer Isabelle, je pourrais te la faire et la chanter sans trop me tromper. Il y a Daniel Bélanger, aussi. Ce sont ceux qui m'ont appris à jouer de la guitare.