Presque une moitié d’album avait déjà été libérée en simples avant la sortie de cet Hyperspace ; les irréductibles de Beck savent donc déjà que le créateur californien explore ici des terrains méconnus.

Très tôt, l’électro-pop « autotunée » d’Uneventful Days et l’upbeat dansant et décousu de Saw Lightning annoncent un quatorzième disque quasiment exempt du folk lo-fi cultivé par le compositeur tout au long de sa carrière.

Sept des quatorze pièces, dont les deux susnommées, sont issues de la collision entre Beck et le fabricant de tubes Pharell Williams, garant d’une production clinquante et ultra-léchée aux inflexions blues, hip-hop et R&B.

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Hyperspace

La succession d’« oh yeah », de « oh oh oh » et de « yeah-iii-yeah » témoigne quant à elle d’un manque d’inspiration pour plaquer des mots cohérents sur ces nouvelles sonorités synth-pop.

Comme quoi le tout n’est pas toujours plus grand que la somme des parties. Parmi des titres plutôt oubliables, Stratosphère — avec la voix de Chris Martin — et la chanson chorale Everlasting Nothing viennent nous rassurer sur les compétences mélodiques de Beck. Tout n’est pas perdu.

★★★

Pop-rock indé. Hyperspace. Beck. Capitol Records.

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