(Montréal) C’est la grande fête de la chanson québécoise, dimanche soir, à Montréal. Sur le tapis rouge du Gala de l’ADISQ, on en a profité pour sonder les artistes sur leurs coups de cœur musicaux de la dernière année et sur leur manière de consommer la musique en 2019.

De manière générale, on se rend bien compte que nos artistes suivent la même tendance que la plupart des mélomanes et ont migré vers les plateformes d’écoute en continu… un peu à contrecœur.

> Jetez un coup d’oeil sur le tapis rouge du Gala de l’ADISQ avec notre photographe Patrick Sanfaçon

Quand on lui demande ce qu’elle a eu dans les oreilles au cours des derniers mois, Dominique Fils-Aimée n’hésite pas une seule seconde avant d’entonner La nuit est une panthère, par Les Louanges.

« Je n’ai pas pu m’empêcher de la chanter toute l’année ! », s’est exclamée la lauréate du Félix de l’album jazz de l’année.

Sa plateforme d’écoute favorite est BandCamp « parce que ça permet de découvrir plein de nouveaux artistes indépendants et de leur donner directement le plus d’argent possible », souligne la chanteuse dont le plus récent album s’intitule Stay Tuned !.

Salomé Leclerc, nommée dans la très convoitée catégorie auteur ou compositeur de l’année, admet avoir un gros béguin pour le tout nouvel album de Patrick Watson. « Dans la dernière semaine, j’ai dû l’écouter au moins 440 fois », jure celle qui a fait un retour au vinyle tout en s’abreuvant aussi sur Apple Music.

Patrick Watson, justement, qui vient de lancer le magnifique album Wave, a fait aussi un retour en arrière en se gavant d’Harmonium.

« Ça m’a vraiment pris la tête cette année, j’étais hyper touché. Harmonium, ça me fait du bien », confie l’auteur-compositeur-interprète qui avait également de bons mots pour Jean Leloup.

« Chaque fois qu’il sort un disque, ses paroles sont tellement incroyables que c’est difficile à battre au Québec », reconnaît le musicien qui a migré vers Spotify et Apple Music.

Les 2Frères Sonny et Erik Caouette ont écouté copieusement l’album de Bleu Jeans Bleu sur la route, disent-ils. Erik affirme aussi avoir un faible pour Pierre-Hervé Goulet et Émile Bilodeau.

En matière de consommation, Sonny est de ceux qui suivent le courant en grinçant des dents. « Même si je ne suis pas d’accord avec leur plan d’affaires pour la distribution des redevances, on n’a pratiquement plus le choix », déplore-t-il.