Le vol de Marc Déry au départ de Numéro 4 (2011) aura duré huit ans. Atterrissage s’offre en carnet de voyages, avec des hauts et des bas.

« On s’ramasse toujours à côté de la piste, mais on s’en criss », chante-t-il sur la pièce-titre, rampe de lancement pop-rock bariolée de banjo et de claviers. Oui, certains effets de voix et textes platement terre à terre font parfois craindre l’accident.

Mais Déry réussit à relever la machine à plusieurs occasions, que ce soit grâce au souffle de Florent Vollant (Pollen), à un mélange de groove — les sonorités reggae sont légion — et de textures planantes, ou encore de confessions impudiques (Elizabeth).

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Atterrissage, de Marc Déry

« J’ai tout fait pour scraper mes amours », lance encore le chanteur de 55 ans sur Game. On préfère l’auteur-compositeur-interprète dans ces recoins du cœur plutôt que dans le pamphlet social de Quand j’y pense, fronde assez grossière contre la surconsommation. Quelques turbulences, donc, mais l’avion atterrit en un morceau.

★★★ Atterrissage. Marc Déry. Audiogram.