Pour boucler la boucle et ainsi coiffer 40 années de FIJM, André Ménard et Alain Simard étaient assis confortablement sur la scène de l’Astral, interviewés jeudi soir par l’animateur américain Michael Bourne (de la station de radio WBGO, à Newark), un habité du festival depuis des lustres - 27 ans pour être précis.  

Une animation bilingue, partagée par deux interviewers, aurait-elle été préférable pour le public montréalais ? Cette conversation publique étant enregistrée pour un média anglophone, c’eut été une opération complexe... 

Cela étant posé, les souvenirs des cofondateurs du grand festival ont émaillé cette soirée avec une profusion d’anecdotes, de Charlie Haden le gauchiste réclamant un hélicoptère pour se rendre à l’aéroport à l’effondrement sur scène de Chet Baker, alors accompagné par Paul Bley, en passant par les nombreux  souvenirs au sujet de Dave Brubeck qui bénéficiait d’une invitation permanente à Montréal, sans compter l’émergence montréalaise des Diana Krall , Melody Gardot ou Dee Dee Bridgewater. 

Dans le contexte de ce jazzy talk-show présenté devant public,  s’exécutait le trio de la pianiste Lorraine Desmarais (Camil Bélisle, batterie, Frédéric Alarie, contrebasse) a accueilli plusieurs artistes locaux ou canadiens ayant marqué l’histoire du festival à l’instar de notre Lorraine : les saxophonistes Jean-Pierre Zanella et Christine Jensen, le trompettiste Ron Di Lauro, le bassiste David Piltch, le pianiste Aaron Davis, les chanteuses Holly Cole et Sonia Johnson.