L’amalgame de pop pas trop propre et d’électro continue de faire des adeptes outre-Atlantique, si bien que l’Hexagone trouve chaque semaine sa « nouvelle figure de la chanson française ».

Sans oser les superlatifs, avouons que le projet d’Alice Vanor nous gagne à force d’EP et de simples accrocheurs, à commencer par Filme moi (2017).

La dernière livraison, Frénésie, ne fomente pas de révolution, mais trouve son indépendance parmi les tubes d’Angèle, Thérapie Taxi et d’autres voix féminines modérément transgressives.

Parce que l’ex-étudiante parisienne de Sciences Po rêve dans ses chansons de « sortir avec un rappeur » un peu défoncé et d’être « dans le mal, dans les bras de Lomepal ».

Dans cette recherche amoureuse et sexuelle, dont on cerne parfois mal le degré de lecture, Alice et Moi annonce en fait que c’est elle, le vrai voyou.

IMAGE FOURNIE PAR L’ŒIL DANS LA PAUME 

Frénésie, d’Alice et Moi

Il faudra peut-être peaufiner le ton, coincé entre des élans semi-trash et une retenue d’héritage académique.

Les basses, les synthés et la guitare électrique offrent une trame convenue mais bien calibrée, garante d’un puissant goût de revenez-y.

★★★½ POP-CHANSON. Frénésie. Alice et Moi. L’œil dans la paume.