Cela fait un certain temps que nous portons attention au travail de la Rimouskoise Laura Babin, qui a égrené son folk-rock mélodique au gré de collaborations (Juste Robert), de minialbums (Tranquillement, Water Buffalo) et de concours (Francouvertes, Vue sur la relève).

Avec Corps coquillage, l’auteure-compositrice-interprète rentre par la grande porte sur une scène de prestige — et un brin délinquante — où pourraient aussi frémir Fred Fortin, Olivier Langevin ou encore Dany Placard.

C’est d’ailleurs à ce dernier, coréalisateur des 10 pièces, que l’on doit une bonne dose de guitares, juste assez sales pour que la tête se meuve, juste assez propres pour que le cœur s’émeuve.

La voix caméléon de Laura Babin, tantôt sauvage, tantôt aérienne, se charge du reste. Les textes, témoins d’un féminisme allumé et d’un amour éteint, sont plus efficaces moins ils en disent (Corps coquillage, Outro).

IMAGE FOURNIE PAR QUARTIER GÉNÉRAL

Corps coquillage, de Laura Babin

Certains passages génériques — « Je n’ai pas voulu voir la différence, dis-moi, aurais-je échappé mon essence ? » — nous semblent le seul couac de ce premier album invitant. — 

★★★½ Rock. Corps coquillage. Laura Babin. Quartier général.