Boogàt, Pierre Kwenders, Papagroove, Yoel Diaz, Bïa, Mamselle Ruiz… Tous les finalistes dans la catégorie « musiques du monde » au plus récent Gala de l’ADISQ ont posé leur valise musicale à Montréal.

Sur son deuxième album, Emerikia, King Abid déplace un peu l’attention vers la capitale – Limoilou plus précisément.

La force du « roi esclave », né Heythem Tlili en Tunisie, est de faire atterrir ses influences — dancehall, électro, trap, afrobeat — dans un territoire urbain et familier auquel il rend hommage (Bienvenue à Qc, J’tai vu). « Sur ma poutine, je veux de l’harissa ! », résume-t-il.

Pendant 37 minutes, le soleil perce les nuages et invite à la danse sur des airs soufflés entre autres par les beatmakers invités Karim Ouellet, Boogàt, Caro Dupont, Poirier et Bob Bouchard.

IMAGE FOURNIE PAR COYOTE RECORDS

Emerikia, de King Abid

Et il faut bien quelques copains pour animer le party : Robert Nelson, Eman, Pierre Kwenders, Samito et Papa-T empoignent tour à tour le micro.

Instrumentation bigarrée d’ici et d’ailleurs, d’avant et d’aujourd’hui, « quadrilinguisme », voix soignée à l’Auto-Tune, hommages aux mères, à la cité, aux origines : voilà un petit tour du monde sans prétention et fort abordable.

★★★ Reggae-électro. Emerikia. King Abid. Coyote Records.