Voici les suggestions de concerts de notre journaliste.

Romantique, moderne : l’OSM en orbite autour du Soleil

À l’instar de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) qui a maintes fois exécuté ce poème symphonique, Kent Nagano dirige de nouveau Les planètes op. 32 de Gustav Holst, œuvre marquante auprès de plusieurs compositeurs d’aujourd’hui ; on pense notamment à John Williams à qui l’on doit les bandes originales de Star Wars. Dirigés par Andrew Gray, Les Petits Chanteurs du Mont-Royal incarneront le double chœur féminin prescrit par la partition dans le septième mouvement.

Composée de 1914 à 1917, cette pièce emblématique de la modernité est ainsi répartie en sept… planètes de notre système solaire, donc sept mouvements à qui l’on associe un thème mythique : Mars et la guerre (partie écrite à l’orée de la Première Guerre mondiale), Vénus et la paix, Mercure et le messager ailé, Jupiter et la gaieté, Saturne et la vieillesse, Uranus et le magicien, Neptune et le mystique… et pas de Pluton au programme, dont la découverte en 1930 succède à la composition de l’œuvre.

Soliste en résidence, Jean-Philippe Collard étoffe ce programme avec le Concerto pour piano en sol majeur de Ravel et Oiseaux exotiques, pour piano et ensemble de Messiaen. Âgé de 71 ans, le pianiste français a plus d’un demi-siècle de haute virtuosité derrière la cravate ; il présente en récital un florilège d’œuvres pour piano de Chopin et Fauré.

De ce dernier, il jouera Nocturne no 4 en mi bémol majeur, op. 36, Impromptu no 2 en fa mineur, op. 31, Nocturne no 6 en ré bémol majeur, op. 63, Ballade, op. 19, Nocturne no 13 en si mineur, op. 119.

De Chopin, il exécutera la Sonate no 2 en si bémol mineur, op. 35, ainsi que la Ballade no 4 en fa mineur, op. 52.

Récital de Jean-Philippe Collard à la Maison symphonique, ce soir, 20 h

Programme Les Planètes, à la Maison symphonique, le dimanche 5 mai, 14 h 30

Contemporain : Grand concert 30e anniversaire du Nouvel Ensemble Moderne

PHOTO FOURNIE PAR LE NEM

La soliste Mary-Elizabeth Brown.

Se consacrant aux répertoires moderne et contemporain, l’ensemble montréalais fondé par Lorraine Vaillancourt franchit le seuil des trois décennies cette année. Est-il besoin d’ajouter que le concert du 3 mai sera pour le Nouvel Ensemble Moderne (NEM) un point culminant de sa programmation 2018-2019. Trois œuvres au programme : Déserts, pour orchestre et bandes magnétiques, composée en 1954 par le Français Edgar Varèse ; Journey of the Magi pour grand ensemble du Britannique James Wood, composée en 2000 ; Lettre posthume de Conrad pour percussions et orchestre de chambre, composée en 2000 par le Québécois Michel Longtin, professeur émérite à la faculté de musique de l’Université de Montréal.

À la salle Claude-Champagne, le 3 mai, 19 h 30

Le NEM remet ça quelques jours plus tard à la salle Bourgie. Cette fois, Lorraine Vaillancourt et ses musiciens se trouvent à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, sur le thème La résolution d’aimer. Construite avec des matériaux sonores puisés dans l’opéra Siegfried, la Siegfried-Idyll de Richard Wagner sera alors exécutée. Le NEM honorera également la seconde école de Vienne avec la Symphonie de chambre no 1 en mi majeur, op. 9, d’Arnold Schoenberg, et Concerto pour violon et orchestre, À la mémoire d’un ange, d’Alban Berg, avec pour soliste Mary-Elizabeth Brown.

À la salle Bourgie, le 8 mai, 19 h 30

Romantique, contemporain : Dutilleux et Tchaïkovski selon Pablo Heras-Casado et l’OSM

PHOTO FOURNIE PAR L’OSM

Pablo Heras-Casado

Sous la direction du maestro espagnol Pablo Heras-Casado, l’OSM se penche sur Tout un monde lointain… concerto pour violoncelle et orchestre d’Henri Dutilleux, composé de 1967 à 1968 pour le virtuose russe Mstislav Rostropovitch. Le soliste invité pour l’exécution sera le jeune violoncelliste français Edgar Moreau, 25 ans et promis à un avenir radieux sur la scène internationale. Également au programme, la Symphonie no 1 en sol mineur, Rêves d’hiver, op. 13, de Tchaïkovski, les Nocturnes, Nuages et Fêtes de Debussy.

À la Maison symphonique, les 8 et 9 mai, 20 h

Jazz contemporain : Yannick Rieu et Yves Léveillé en tandem

PHOTO MATHIEU RIVARD, FOURNIE PAR LE MBAM

Yannick Rieu et Yves Léveillé

Deux jazzmen incontournables importants de la communauté québécoise se rencontrent sur scène afin de nous proposer compositions originales, relectures et improvisations : Yannick Rieu, saxophone soprano, et Yves Léveillé, piano.

À la salle Bourgie, le 9 mai, 19 h 30

Romantique : autour d’un couple mythique : Clara et Robert Schumann

PHOTO FOURNIE PAR L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

L’alto Sofia Gentile.

Clara et Robert Schumann formaient un couple célèbre de la période romantique et leur relation intime s’est prolongée à travers leurs œuvres et leurs échanges épistolaires. C’est pourquoi l’animatrice et musicienne Catherine Perrin lira des extraits de lettres des deux artistes, afin d’étoffer les exécutions de deux grandes œuvres de musique de chambre. De Clara Schumann, on pourra goûter au Trio pour piano, violon et violoncelle en sol mineur, op. 17 ; de Robert Schumann, on aura droit au Quatuor pour piano, violon, alto et violoncelle en mi bémol majeur, op. 47. Les interprètes de l’OSM seront Jean-Sébastien Roy, violon, Sofia Gentile, alto, Sylvain Murray, violoncelle, et Wonny Song, piano.

À la salle Bourgie, le 10 mai, 18 h 30

Classique, contemporain : Beethoven, Stacey Brown, Nicolas Ellis à l’OM

PHOTO FOURNIE PAR L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

Stéphane Beaulac

Le jeune maestro Nicolas Ellis dirige de nouveau l’Orchestre Métropolitain (OM), dont il est un collaborateur artistique. Il compte cette fois relever le défi que représentent les exécutions de l’ouverture Léonore III de Fidelio, unique opéra de Beethoven, ainsi que de sa Symphonie no 4 en si bémol majeur, op. 60. De retour à l’OM après un passage à l’Orchestre philharmonique de Los Angeles sous la direction de Gustavo Dudamel, le trompettiste Stéphane Beaulac est convié à la création du Concerto pour trompette de la compositrice montréalaise d’adoption Stacey Brown.

À la Maison symphonique, le 10 mai, 19 h 30 ; à Saint-Laurent, le 14 mai, 19 h 30 ; à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs de Verdun, le 15 mai, 19 h 30