Pour leur nouvel album, les Foo Fighters, nés des cendres de Nirvana au milieu des années 1990, se montrent fiers de leur association avec le producteur de la star à la puissante voix Adele, alors même que leur ADN se trouve plutôt sur la scène grunge.

Leur neuvième opus enregistré en studio, Concrete and Gold, qui sortira mi-septembre et où l'on trouve le titre Run inspiré par Donald Trump, apporte une nouvelle dimension à leur musique où guitares tonitruantes côtoient de subtiles mélodies, ce grâce à la patte de Greg Kurstin.

«Nous n'avons pas choisi Greg pour le son d'Adele», assure d'emblée, lors d'un entretien avec l'AFP, le claviériste Rami Jaffee, fan du duo formé par Greg Kurstin et Inara George, The Bird and the Bee.

«Le Greg que nous avions en studio était clairement celui qui osait le plus sur le plan sonore», ajoute-il à propos de ce producteur et multi-instrumentiste, qui a aussi travaillé entre autres avec Beck et les Red Hot Chili Peppers.

«Les gens pensent que c'est un choix vraiment étrange pour nous de travailler avec un producteur de pop, mais cela fait totalement sens. L'amour de la musique et les connaissances de Greg comptent davantage que le côté pop», insiste le guitariste Chris Shiflett, lors de cette rencontre à Tokyo en marge d'un concert dimanche dernier dans le cadre du Summer Sonic Festival.

Les Foo Fighters faisaient partie de l'affiche de cet événement annuel près de la capitale japonaise, avec en invité surprise Rick Astley, un nom qui fleure bon les années 1980, pour une reprise de son titre phare Never Gonna Give You Up et du succès de feu Nirvana, Smells Like Teen Spirit.

La légende des Beatles, Paul McCartney, joue de la batterie sur un titre de Concrete and Gold où apparaissent aussi d'autres invités, dont Alison Mosshart de The Kills.

Les Foo Fighters ont acquis leur notoriété à la fin des années 1990 avec des succès tels que This is A Call, ou Monkey Wrench. Après une année 2015 perturbée par une fracture de la jambe du chanteur Dave Grohl, ex-batteur de Nirvana, traînaient des rumeurs de séparation.

«C'est tellement stupide pour un groupe de rompre, t'as l'air vraiment idiot quand tu le reformes ensuite», ironise le guitariste Shiflett selon qui le secret de la longévité consiste à ne pas se prendre trop au sérieux.