L'écoute de musique en ligne aux États-Unis a poursuivi sa croissance très soutenue au premier semestre (+58,5%), tandis que les ventes d'albums continuaient, elles, à fléchir (-13,9%), selon le rapport du cabinet spécialisé Buzzangle Music.

Le nombre d'écoutes en ligne de musique à la demande a atteint, en six mois, 179 milliards, en hausse de 58,5% par rapport à la même période de 2016. En deux ans, le total des écoutes réalisées de cette façon a plus que triplé (3,2 fois), selon les chiffres publiés mercredi.

Signe favorable pour l'industrie de la musique, la proportion des écoutes réalisées par le biais d'un abonnement a augmenté, passant de 73,5% au premier semestre 2016 à 78,6% pour la même période en 2017.

Parallèlement, les ventes d'albums ont, elles, reculé de 13,9%. Contre toute attente, le chiffre d'affaires tiré des ventes physiques (CD et vinyl), ne s'est replié que de 2,1%, alors que celui des ventes numériques a plongé de 24,3%.

La bonne tenue des ventes physiques, qui continuent de baisser mais sur un rythme moins rapide qu'au premier semestre 2016 (-2,1% contre -9,3%), ne s'explique que partiellement par l'embellie du vinyl, toujours plus en vogue sur un marché de niche (+20,4% mais 4,9% seulement du total des ventes physiques).

En tête du classement des albums les plus vendus au premier semestre, en cumulant ventes physiques, numériques et écoutes en ligne (qui sont désormais intégrées aux ventes), arrive le chanteur pop britannique Ed Sheeran, qui a écoulé 710 773 copies, physiques ou numériques, de son opus / aux États-Unis.

Il est suivi par le rappeur Kendrick Lamar (DAMN) et le chanteur et rappeur canadien Drake (More Life).

Le «streaming» consacre, aux États-Unis, la domination du rap, qui a représenté 21% de la musique consommée au premier semestre, en hausse de 48,6% et très loin devant la pop (14,3%).

Genre historique, le rock, bien qu'également en progression (+20%), est désormais devancé par cinq autres styles musicaux, notamment la musique latine et la country, et ne représente plus que 7% de la musique consommée.