Le concert en hommage à Prince a été géré de manière «désastreuse» par l'administrateur du patrimoine du chanteur défunt, selon sa soeur et son demi-frère, qui réclament des éclaircissements devant le juge chargé du dossier.

L'événement, organisé le 13 octobre 2016, avait rassemblé près de 20 000 personnes à St. Paul, ville mitoyenne de Minneapolis, six mois après le décès de Prince, le 21 avril 2016.

La soeur du chanteur, Tyka Nelson, et son demi-frère, Omarr Baker, reprochent, en premier lieu, à l'administrateur Bremer Trust d'avoir préféré la toute jeune société Jobu Presents plutôt que le géant de l'événementiel LiveNation.

L'organisateur choisi s'est désengagé quelques semaines avant le concert, qui a finalement été organisé par l'un des conseillers de l'administrateur, l'avocat Londell McMillan.

Les deux proches de Prince affirment qu'à ce jour, ils «n'ont aucun moyen clair de savoir ce que sont devenus les recettes des guichets, les revenus tirés du stationnement, des droits télévisés, radio et de diffusion en ligne, des produits dérivés et des concessions», selon un document daté du 23 janvier et consulté par l'AFP.

Selon eux, l'organisation de l'événement a été «désastreuse». Ils n'hésitent pas à qualifier l'affaire de «fiasco».

Malgré la présence de Stevie Wonder, le concert comptait peu de têtes d'affiche et avait été déplacé en dernière minute de l'US Bank Stadium de Minneapolis, qui compte 66 200 places, à l'XCel Energy Center de St. Paul, qui n'en a que 20 000.

Il avait néanmoins ravi le public présent, satisfait d'y voir surtout des proches de Prince, notamment Morris Day ou Chaka Khan.

Selon Tyka Nelson et Omarr Baker, Londell McMillan a «grandement profité» du succès du concert, qui affichait complet.

L'avocat a contesté cette vision des faits sur Twitter, appelant le public à faire preuve de «discernement» et accusant les proches de Prince de proférer de «fausses accusations».

Décédé d'une overdose d'analgésiques, Prince n'a laissé aucun testament et n'avait pas d'enfants.