Les années 60 continuent d'inspirer et de faire rêver. Les dernières à avoir succombé à cette fabuleuse époque sont Chantal Lamarre et Sylvie Dumontier. Pour lui rendre hommage, elles ont créé Les Galipeau's. Gardez bien ce phénomène à l'oeil, il ne cesse de prendre de l'ampleur!

Chantal Lamarre et Sylvie Dumontier sont des amies dans la vie. Comédiennes sachant pousser la note (Sylvie est la femme derrière Shilvi), elles ont eu l'idée de créer Les Galipeau's, deux personnages féminins tout droit sortis de l'univers enchanteur des années 60.

«Chantal et moi nous écrivions souvent des niaiseries par texto, raconte Sylvie Dumontier. Souvent, ça finissait par un gag vintage du genre: "Je te quitte, je vais faire mon Dominion!" Entre ça et Les Galipeau's, il n'y a eu qu'un pas.»

Le pas est devenu quatre chansons transposées dans des vidéoclips et qui sont diffusées depuis quelques mois sur une chaîne YouTube. Lancé dans la période des Fêtes, C'est Noël et on se donne a été le premier titre. Puis, il y a eu Gilles Bisaillon, L'été et, plus récemment, Les soirées carrousels.

Collectionneuse de vêtements des années 60 depuis plusieurs années, Chantal Lamarre avoue que ce concept arrive à point dans sa carrière. «Je suis comblée avec ce que je fais dans Infoman, mais j'avais envie d'un univers féminin. Je l'ai trouvé.»

Les Galipeau's sont Gertrude (alias Gert) et Ghislaine (alias Gayle), deux vedettes de la chanson, mais d'abord et avant tout deux épouses et mères exemplaires. Car le monde des Galipeau's est un monde magnifié. 

«L'éblouissement régnait à cette époque. Les femmes s'émancipaient. C'était fabuleux», pense Chantal Lamarre.

Les chansons et clips sont fabriqués dans la bonne humeur et avec beaucoup «d'huile de bras», disent les deux membres. Plusieurs amis et membres de la famille sont mis à contribution. Patrick Brunette réalise les vidéoclips, Pierre-Olivier Laliberté assure la direction artistique ainsi que la recherche des accessoires et des lieux (arbre de Noël en aluminium, parfum Hai Karate, sous-sol au look rétro, etc.). Denis Larochelle, le conjoint de Sylvie Dumontier, signe les arrangements et assure la programmation, Kieran Crilly, lauréat d'un Oscar pour le court métrage The Lady in Number 6: Music Saved My Life, tient la caméra.

Apparitions éclair

Rapidement, une tradition s'est installée avec Les Galipeau's: des amis comédiens apparaissent dans les clips de manière quasi anonyme. Il faut avoir le regard aiguisé pour reconnaître Pierre Brassard dans le rôle de Gilles Bisaillon. Dans Les soirées carrousels, Guylaine Tremblay et Yves P. Pelletier ont accepté de jouer un couple parfait qui reçoit dans son sous-sol quelques amis pour leur imposer une interminable projection de diapositives.

Le tandem travaille déjà aux deux prochains clips: Ma soeur tu m'énerves et Dansons Montréal. «Ce clip va nous plonger dans le Montréal des années 60, explique Chantal Lamarre. Ça sera une sorte d'hommage à la métropole qui célèbre l'an prochain son 375anniversaire. On aimerait beaucoup que le maire Denis Coderre fasse un caméo. On a un rôle pour lui.»

Il ne serait pas surprenant de voir prochainement Les Galipeau's au petit écran ou sur scène. Chansons, sketchs, invités spéciaux et décor à la Lawrence Welk (Sylvie Dumontier a déjà acheté son orgue à deux claviers), tout cela comblerait Gert et Gayle. «Il y a un terme que je trouve à la fois désuet et formidable, dit Chantal Lamarre, c'est celui de "fantaisiste". C'est ce que nous sommes. On l'assume totalement. Nous offrons de la fantaisie aux gens.»

Sylvie Dumontier abonde. «Nous sommes des marchandes de bonheur, dit-elle en riant. Ce que nous faisons rend les gens heureux.»

Cinq choses qui symbolisent les années 60 (selon Les Galipeau's)

Caméra Super 8

Rouleaux chauffants

TV dinner

Tourne-disque

The Lawrence Welk Show