La soprano britannique Sarah Brightman a annoncé mardi qu'elle comptait chanter cet automne dans l'espace, où elle doit devenir la huitième touriste à se rendre à bord de la Station spatiale internationale (ISS).

Âgée de 54 ans, la star de la comédie musicale Le fantôme de l'Opéra doit partir le 1er septembre du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, pour 10 jours dans l'espace.

Afin d'avoir une place dans un vaisseau Soyouz, elle a dû débourser l'équivalent de 48 millions d'euros (65 millions $), selon les médias britanniques. Une somme dont elle dit ne pas pouvoir confirmer le montant, puisque son contrat le lui interdit.

«C'est un projet qui semble fou, irréaliste», a-t-elle déclaré mardi au cours d'une conférence de presse à Londres. «J'ai du mal à expliquer pourquoi cette envie est aussi puissante en moi», a-t-elle ajouté.

Peut-être est-ce le souvenir d'avoir assisté, à l'âge de 9 ans, aux premiers pas de l'homme sur la Lune, en 1969. Un «moment charnière dans (s)a vie», a-t-elle dit.

«Ma perception a changé. Soudain mon esprit s'est ouvert», a souligné la chanteuse qui espère que son excursion dans l'espace lui permettra de «mieux comprendre» la vie sur Terre.

En attendant, elle continue à s'entraîner dur à la Cité des étoiles, près de Moscou, pour affronter les rigueurs du voyage et la perspective de tourner en orbite à environ 400 kilomètres au-dessus de la Terre.

Outre l'entraînement physique et psychologique, l'artiste aux 30 millions d'albums vendus dans le monde apprend le russe et se familiarise avec les techniques de survie.

Contraintes de synchronisation

Elle s'entraîne en compagnie de cosmonautes et d'astronautes de la NASA ainsi que des agences spatiales russe et japonaise. À ses côtés se trouve aussi un homme d'affaires japonais qui est son suppléant désigné au cas où elle devrait finalement renoncer au voyage.

Parallèlement, elle travaille sur le chant qu'elle compte interpréter à bord de la Station spatiale internationale.

«Je cherche un air qui corresponde à l'idée de l'espace et qui soit très simple. Je travaille avec mon ex-mari Andrew Lloyd Webber qui a déniché un air absolument merveilleux. On est toujours en train de travailler dessus», a-t-elle dit.

Dans l'idéal, elle cherche à se produire avec «un choeur, un orchestre, un autre chanteur ou des enfants», restés sur la Terre.

«Ce serait beau», a-t-elle estimé. Mais les contraintes techniques, notamment en termes de synchronisation, rendent le projet compliqué à réaliser.

D'autant que «chanter en microgravité et chanter ici sur Terre sont deux choses très différentes», a-t-elle assuré.

Sarah Brightman espère devenir le premier touriste à aller dans l'espace depuis six ans, après une suspension des programmes pour ce tourisme très particulier, faute de place à bord.

Le dernier a été le milliardaire Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, revenu sur Terre en octobre 2009 après 11 jours dans l'espace.