La très éclectique chanteuse britannique Kate Bush effectuait mardi soir un retour sur scène à guichets fermés au Hammersmith Apollo de Londres, 35 ans après sa seule et unique tournée débutée dans cette même salle mythique.

Les fans se sont arraché les billets pour les 22 représentations au programme en 15 petites minutes lors de leur mise en vente en mars dernier.

La razzia s'explique par le fait que l'auteure-compositrice-interprète pop rock jouit toujours à 56 ans d'un immense succès n'ayant d'égal que sa très grande discrétion sur la scène publique.

Kate Bush, qui fuit les interviews, a réalisé onze albums qui figuraient cette semaine encore au «top 100» britannique des meilleures ventes.

Avant son grand retour au Hammersmith Apollo, la «sorcière du son», par ailleurs productrice de musique, a expressément demandé sur son site à ses nombreux fans de laisser chez eux leurs équipements permettant la prise de vue ou de son. «Je veux être à votre contact, et pas au contact d'iPhones, d'iPads ou d'appareils photo», a-t-elle plaidé.

Depuis Wuthering Heights en 1978, elle a enchaîné les succès, dont The Man with the Child in His Eyes, Babooshka, Running Up That Hill, Hounds of Love ou encore Don't Give Up en duo avec Peter Gabriel.

Son dernier album, 50 Words for Snow, remonte à 2011. Deux ans après, elle était faite commandeure de l'ordre de l'Empire britannique par la reine Elizabeth, en reconnaissance de ses services rendus à la musique.

Sa seule et unique tournée The Tour of Life, en 1979, alors qu'elle n'avait que 20 ans, avait remporté un succès considérable.

D'innombrables théories ont circulé depuis lors sur l'absence de concerts live, y compris une supposée phobie des déplacements en avion.

Elle les a toutes démenties lors d'une rare entrevue à la BBC en 2011, en soulignant l'extrême épreuve physique que constituent les spectacles incluant des mimes et de la danse.