EM15 se termine ce dimanche 1er juin, mais c'est déjà fini pour nombre de festivaliers qui travaillent tôt ce lundi. Voici donc le dernier compte-rendu de cinq soirées entières passées au théâtre Impérial, au Musée d'art contemporain de Montréal et au Métropolis.

Iron Galaxy,  Métropolis, 31 mai

On m'avait dit du bien du groupe Iron Galaxy, équipage montréalais sous la gouverne d'Adam Hodgins, auquel se joignent Dave Shaw, plus connu sous le pseudonyme Sexlife, et Francis Latreille. Logiciels idoines, riche banque de sons dans le disque dur, mais aussi synthétiseurs et boîtes à rythmes. House, bass music et techno sont les références stylistiques au service d'une approche personnelle dont on n'a pas fini d'entendre parler.

Herman Kolgen,  Imperial, 31 mai

Au programme d'EM15, Seismik, de l'artiste mufti-disciplinaire montréalais Herman Kolgen, est une évocation audiovisuelle des forces telluriques, des entrechoquements de l'écorce terrestre, bref des mouvements incessants de notre bonne vieille Terre. Ainsi, on observe l'activité sismique de différentes zones planétaires, les cartes des régions se transforment en territoire pendant que le son en dissèque une grande variété de craquements et collisions. Intéressant, rigoureux, très conceptuel, certes plus froid que chaud.

Pinch, MAC, 31 mai

Débarqué de Bristol, Angleterre, Rob Ellis a mis le paquet. Son premier concert présenté à Montréal fut l'un des plus marquants d'EM15. S'abreuvant aux sources du dubstep, jungle, drum'n'bass, dub, bref d'expressions caribéennes (surtout jamaïcaines) réinjectées dans l'électro anglaise depuis tant d'années, Pinch est un maître. Ses propres sons, citations et motifs constituent un ensemble plus que pertinent et d'autant plus contagieux. Voilà la conjonction idéale de la substance sonore et de la musique faite pour bouger, illustration parfaite de l'expression intelligent dance music (IDM).

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