Il est passé pas mal d'eau sous le pont Viau depuis que Jean-Pierre Ferland a donné le premier spectacle de l'histoire de la salle André-Mathieu, en octobre 1979.

D'abord, le cégep Montmorency, propriétaire des lieux, a décidé de se consacrer à la diffusion du savoir et de laisser celle des spectacles, très différente, à une corporation indépendante qui a fait de Laval un centre de diffusion culturelle à la hauteur de la troisième ville du Québec.

En 2013, la Corporation de la salle André-Mathieu a accueilli 215 000 spectateurs au cours des quelque 400 représentations données dans les 4 lieux sous sa responsabilité: la salle André-Mathieu elle-même (825 places), le Théâtre Marcellin-Champagnat du Collège Laval (750), la Maison des arts de Laval et l'église Sainte-Rose.

Pour la programmation spéciale de son 35e anniversaire, André-Mathieu joue la carte de la diversité, a expliqué hier Julie Perron, directrice générale de la Corporation, lauréate du Félix du Diffuseur de l'année (2013) et du Grand Prix de tourisme Laval (100 000 visiteurs et plus).

«Nous travaillons à inclure tous les Lavallois, quels que soient leur âge, leur origine et leurs goûts, dans un projet ambitieux et divertissant», a déclaré Mme Perron devant une centaine d'invités réunis dans l'élégant lobby-café de la salle André-Mathieu, rénovée en 2000 au coût de 7 millions de dollars.

Diversité donc... En musique, avec l'Orchestre symphonique de Laval et son chef Alain Trudel, avec des stars comme Isabelle Boulay, Harry Manx et Grand Corps Malade, avec les étoiles montantes que sont Bobby Bazini, The Franklin Electric, Scarlett Jane et Patrice Michaud. Diversité dans l'humour, ne serait-ce que par le simple fait qu'on a placé dans la grille 2014-2015 pas moins de 33 humoristes, dont plusieurs avec des spectacles en rodage. À prix réduit ou pas, Laval rigole.

La salle André-Mathieu, on le rappelle, a été nommée à la mémoire du compositeur et pianiste montréalais que l'on surnommait «le Mozart québécois». André Mathieu (1929-1968), premier prix de composition de l'Orchestre philharmonique de New York en 1942, n'avait pas de lien direct avec l'île Jésus. «À l'époque, nous dira Julie Perron, le cégep Montmorency avait juste voulu honorer un grand artiste.»

______________________________________________________________________________

Info: salleandremathieu.com