En tandem sur scène comme dans la vie, ils se font gentiment appeler «le petit couple parfait». Marie-Ève Janvier et Jean-François Breau prennent beaucoup de plaisir à briser cette image dans leur spectacle Noël à deux, tout comme sur leur nouvel album du même nom. «Sur scène, on s'amuse à rire des défauts de l'autre. On joue à la guerre des sexes et tout le monde participe», explique Marie-Ève Janvier. «On a même sorti Le guide de la parfaite épouse. Ça fait beaucoup réagir», ajoute Jean-François Breau.

À la suite du succès de La vie à deux en 2011, le couple propose un album concept de 12 de leurs classiques des Fêtes préférés, entièrement revisités.

«C'est un vieil album neuf réalisé par Nicolas Petrowski et moi-même. On a utilisé de vieux micros et des morceaux de console utilisés par Elvis lui-même pour garder un son années 50», précise le chanteur à propos de ce troisième album en duo qui marquera la fin de l'inspiration rétro du couple.

«On pense à un prochain album ensemble en 2014, entièrement composé de chansons originales, quelque chose de très folk», indique Jean-François Breau.

Si Marie-Ève Janvier sera pour la troisième saison à l'animation du Bonheur est dans le pré l'an prochain et que Jean-François Breau poursuit de son côté son rôle de coach dans Un air de famille, le couple sera réuni au petit écran pour la première fois dès janvier dans C'est ma toune, nouvelle émission de Radio-Canada le vendredi soir en direct, produite par Louis Morissette.

«C'est un show qui aura tous les ingrédients de La fureur, un grand party musical, les gars contre les filles. Il y aura aussi des artistes invités à venir chanter, autant de la relève que plus établis», dit Jean-François Breau.

Q/R

Votre première rencontre?

J.-F.: Marie-Ève n'avait que 14 ans. Elle était réservée et mystérieuse. On s'est croisés dans la maison de Luc Plamondon afin de passer une audition pour Notre-Dame de Paris.

M.-È.: Mais on a vraiment fait connaissance aux répétitions de Notre-Dame au St-Denis. Jean-François s'est assis à côté de moi et est venu me parler. J'étais tellement gênée!

La première fois que vous avez chanté ensemble?

J.-F.: On a partagé la même scène pour Notre-Dame, ce qui nous a amenés à aller chanter au Liban. Marie-Ève avait 16 ans et moi 22. Ça marquait la fin de la tournée, et au moment de saluer, elle pleurait et s'est retournée vers moi en disant: «Promets-moi qu'on va rechanter ensemble un jour!»

M.-È.: Puis on s'est revus aux auditions de Don Juan et notre première chanson a été Changer.

Votre chanson de couple?

J.-F.: 'Cause I Love You de Johnny Cash et June Carter.

M.-È.: Je l'adore, et c'est une belle chanson de sortie de cérémonie de mariage!

La chanson qui vous fait penser à l'autre?

J.-F.: Lors de nos premiers road trips dans les Cantons-de-l'Est pour aller se «cruiser» un peu, on écoutait le premier album de John Mayer, Room for Squares.

M.-È.: Il est très folk, très country. Je pense toujours à Jean-François en entendant James Taylor ou Patrick Norman.

Une série télé que vous regardez ensemble?

M.-È.: Smash, qui montre comment des chanteurs sur Broadway montent Marilyn. Pour avoir grandi dans le milieu des comédies musicales, je trouve ça assez réel, surtout ce qui concerne les dessous des productions. On s'identifiait beaucoup!

J.-F.: On s'est même questionnés en regardant ça pour savoir si on ne partirait pas tenter notre chance à Broadway!

Le film qui vous a le plus marqués?

J.-F.: L'audition avec Luc Picard. Les relations familiales viennent beaucoup me chercher.

M.-È.: Retour au bercail! Je regardais ça avec mon frère et ma soeur et chacun incarnait un des animaux. C'est un souvenir fort de mon enfance!

Une chanson qui vous rappelle votre enfance?

J.-F.: L'album Noël sans fin de Patrick Norman fait partie de la trame sonore d'au moins dix de mes Noëls!

M.-È.: Dans notre maison de Roxton, il y avait un long corridor et on se mettait à courir avec mon frère et ma soeur sur Corridor de Laurence Jalbert.