Les «soeurs» ont la cote, ces jours-ci, dans la chanson québécoise. Après Les soeurs Boulay, révélation de l'année à l'ADISQ, voilà que nous arrivent Les soeurs Riverin avec leur tout premier minialbum (I). Nouvelle mode? Pas vraiment. Depuis les années 60, la chanson québécoise a compté sur quelques groupes de soeurs (plus ou moins) mémorables. Voici notre arbre généalogique.

> Les soeurs Gallant

Ce trio vocal originaire du Nouveau-Brunswick n'a gravé que quatre 45 tours sous son nom. Mais les Soeurs Gallant ont été choristes dans un tas d'enregistrements québécois des années 60. Leur douloureuse prestation dans le documentaire On sait où entrer, Tony (de Jacques Godbout) reste un grand moment de cinéma-vérité. La plus jeune des soeurs, Patricia, deviendra une grande vedette du disco québécois, sous le nom de Patsy...

> Céline et Liette Lomez

Découverte de l'année 1968 au festival du disque, Céline et Liette Lomez n'ont connu qu'une brève carrière en tandem. Séparément, elles seront plus populaires. La belle Céline connaîtra une intéressante carrière au cinéma (il faut revoir le film Gina, de Denys Arcand), alors que Liette va continuer dans la chanson, dans le duo Liette et François, puis avec le groupe disco Toulouse, dans les années 70.

> Les soeurs McGarrigle

Elles n'ont plus besoin de présentation. Ambassadrices d'un certain folk montréalais, anglophone et féminin, Kate et Anna McGarrigle ont connu une enviable carrière internationale. Leur succès franco Complainte pour Sainte-Catherine reste un classique. La mort de Kate en 2011 signe la fin du duo. Mais leur esprit vit toujours chez Rufus et Martha Wainwright, enfants de Kate.

> Les soeurs Dessureault

Chez les hipsters et les amateurs de psychotronique, Les soeurs Dessureault sont l'incarnation absolue de la pochette de mauvais goût. Dans le milieu du western québécois, elles sont une famille musicale de plus. Originaire de Portneuf, le groupe s'est produit plus de 28 fois au festival de Saint-Tite et environ 28 000 fois au bar Pepito de Victoriaville. Les soeurs Dessureault se sont dissoutes en 1995, et la plus jeune a poursuivi une carrière solo sous le nom de Carmen Dess.

> Hart Rouge

Francophones de Saskatchewan, Michelle, Suzanne et Annette Campagne ont connu une belle carrière au Québec dans les années 90, avec leur folk plein d'harmonies vocales. Hart rouge comptait aussi un gars (Paul), mais on ne le dira pas trop fort pour rester dans le concept.

> Les messagères de joie

Soeur Wilfrid-Marie (Nanette Bilodeau) et soeur Jean-Louis (Marie Dubord) unissent leurs forces en 1961, à la congrégation des Soeurs grises de la Croix de Subury, en Ontario. Leur bref catalogue se résume à deux albums dédiés à la gloire du Christ. Pas des vraies soeurs? Pis après!