Le nouvel album d'Arcade Fire, Reflektor, semble diviser les critiques plus que jamais. L'album double de 75 minutes a certes reçu des éloges, mais il est loin d'être aussi universellement apprécié que les oeuvres précédentes du groupe montréalais.

L'influent site Pitchfork - qui appuie Arcade Fire depuis la première heure - a donné une excellente note de 9,2/10 à l'opus, concluant que Reflektor est «un album qui ose viser l'excellence et qui l'atteint de manière remarquable».

Avec une critique publiée bien avant celle des autres médias, le magazine Rolling Stone n'a pas tari d'éloges. Accordant à l'album quatre étoiles et demie sur cinq, la publication a jugé que l'album pourrait marquer un point tournant pour le groupe, comme l'ont fait Achtung Baby pour U2 et Kid A pour Radiohead.

D'autres médias avaient des commentaires mitigés. Spin a donné une note de 8/10 à l'album, le décrivant comme étant «long et étrange et complaisant et profondément engagé», tandis que le New York Times a jugé que «certaines des pièces sont plus longues que nécessaires, mais il s'agit d'un excès de générosité.

Il n'a pas été difficile non plus de trouver des critiques négatives. Accordant à Reflektor une note de 3/5, le Guardian a critiqué la longueur de l'album, ajoutant qu'il s'agit de l'oeuvre d'un groupe qui ne manque pas de bonnes idées, mais qui a de la difficulté à les différencier de ses mauvaises.

Les magazines Entertainment Weekly et Q étaient aussi ambivalents, mais la critique la plus acerbe est sans doute venue d'un article du Washington Post, déclarant que le groupe «sonne toujours comme d'énormes tronches avec une vie sexuelle ennuyante».