Kevin Parent enregistre présentement un album en anglais entre Montréal et Los Angeles, mais c'est en français qu'il chantait mardi soir dehors aux FrancoFolies, devant une marée humaine remplissant la Place des festivals. Au programme: un survol de son répertoire et de ses plus grands succès.

Au cours des dernières années, c'est Kevin Parent, l'acteur - et non le chanteur -, qui a surtout fait jaser de lui dans les médias. Depuis le film Café de Flore, Parent multiplie les rôles au cinéma et même à la télé.

Lundi soir, sur le plateau de Pénélope McQuade, l'auteur-compositeur gaspésien confiait même se sentir dépassé à Montréal, face aux nouveaux musiciens de la relève. «Ma force, ce sont les spectacles en région. Il y a plus de sentiment d'appartenance», a-t-il déclaré.

La marée humaine réunie devant Kevin Parent au centre-ville de Montréal, mardi soir, a peut-être changé sa vision des choses.

En lançant le spectacle avec son premier succès, Nomade Sédentaire, Kevin Parent exprimait toutes les contradictions qui l'habitent toujours. Un gars simple et timide de la Gaspésie qui tourne des films avec Susan Sarandon et qui a foulé des tapis rouges avec Vanessa Paradis, mais qui est mal à l'aise avec le glamour et les faux-semblants.

Kevin Parent a enchaîné avec Father On The Go, aussi tiré de son premier album Pigeon d'argile, donnant le ton à son spectacle qui a fait le survol de sa carrière francophone, de ses chansons Maudite Jalousie et Boomerang à Mon pays et Ma Gaspésie

Kevin Parent a offert un spectacle où la musique prenait toute la place. Pas de fla-fla, pas d'invités spéciaux. Juste lui, ses trois musiciens et ses chansons. Après tout, une batterie, deux guitares et un bassiste, c'est tout ce qu'il faut pour faire un bon show.

Le soleil s'est couché au son de sa chanson Le plus grand des hommes, tiré de son album éponyme sorti en 2009. «Merci, a lancé Kevin Parent. Ça va de soi que c'est un honneur d'être ici parmi vous aux FrancoFolies. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu autant de belles faces, de belles âmes et de beaux coeurs devant moi.» 

La foule a alors entonné par coeur les premières paroles de Fréquenter l'oubli. Puis, Parent, à l'harmonica, a fait taper des mains les spectateurs au son de Father On The Go Part 2.

Kevin Parent a ensuite joué les chanteurs d'opéra pour introduire Le Petit Roi de Jean-Pierre Ferland. Malheureusement, la foule savait trop peu les paroles pour l'invitation a capella que leur a faite Parent. Dommage. La foule s'est néanmoins dégourdie pour une finale sympathique. Mais était-elle timide? Mélangée de fidèles et de curieux? Qu'importe. Et peut-être tant mieux.

Musicalement, Kevin Parent et ses musiciens s'en sont donnés à coeur joie, que ce soit pendant la finale de rock de Seigneur, la fougue funk d'Ado Maso et le solo acoustique introduisant La Jasette. «Tabarnak, c'est l'fun des fois de faire notre job», a lancé à un moment donné Kevin Parent, qui a fait un début de rappel seul à la guitare.

Son spectacle avait quelque chose de profondément réconfortant en ce mardi soir frisquet de juin. Du bon pop-rock, des textes de chansons qui invitent à réfléchir sans trop se prendre au sérieux, des mélodies rassembleuses... 

Parce que l'essentiel d'un bon spectacle, c'est la musique.