Ariane Moffatt sera la vedette du spectacle d'ouverture, exclusivement féminin, des 25es FrancoFolies de Montréal, rue Sainte-Catherine le 13 juin. En compagnie de Marie-Pierre Arthur, La Grande Sophie et Fanny Bloom.

C'est donc aux Francos qu'Ariane Moffatt donnera son tout dernier spectacle, gratuit et en plein air, avant de s'éclipser pendant un an pour se consacrer aux jumeaux auxquels donnera naissance sa compagne en juillet. À compter de 18h, le 13 juin, elle sera précédée sur la scène Ford, à l'angle des rues Sainte-Catherine et Jeanne-Mance, par Fanny Bloom, La Grande Sophie et Marie-Pierre Arthur.

«Pour moi, les Francos, c'est comme une façon de refermer le capot sur une tournée de rêve, donc j'ai envie que ce soit une célébration particulière. Je vais remanier mon répertoire, tasser des pièces en anglais pour faire de la place à la chanson francophone», nous disait récemment la chanteuse et musicienne.

Pour l'occasion, quatre cuivres se joindront à ses musiciens habituels et elle réserve quelques surprises - «des petits clins d'oeil», dit sa soeur et imprésario Stéphanie - aux fans de toujours ainsi qu'au public qui l'a découverte cette année quand elle était coach à l'émission La voix.

«On voulait qu'Ariane soit la tête d'affiche, explique le v.-p. programmation des FrancoFolies, Laurent Saulnier. Comme c'est notre 25e anniversaire et qu'Ariane a donné son premier vrai show sur cette même scène au début des années 2000, on voulait souligner quelque chose d'important: les Francos ont accompagné Ariane et Ariane nous a accompagnés elle aussi.»

Puis, l'idée d'une «soirée de filles» a été lancée, un peu comme Pierre Lapointe avait inauguré les Francos avec une soirée de gars l'an dernier.

«Marie-Pierre, pour nous, c'était une évidence, poursuit M. Saulnier. On la considère presque comme la petite soeur d'Ariane. Les deux filles ont joué ensemble, elles ont un lien professionnel, mais aussi un lien d'amitié et une complémentarité musicale: le public de l'une aime l'autre aussi.»

À titre d'invitée française de cette soirée, La Grande Sophie s'imposait, estime M. Saulnier: «Peu d'artistes féminines françaises ont fait autant d'allers-retours entre Paris et Montréal pour participer aux FrancoFolies au cours des 10 dernières années. Quand quelqu'un veut s'investir comme elle l'a fait au Québec, on a le goût de lui offrir cette scène-là et il se pourrait que ce soit le dernier élément qui déclenche tout le reste dans sa carrière québécoise.»

Quant à Fanny Bloom, qui lancera les festivités, c'est Ariane Moffatt qui a demandé qu'elle soit de la partie. Comme La Grande Sophie, elle chantera pendant 45 minutes, Marie-Pierre Arthur suivra pendant environ une heure et «Ariane va jouer tant qu'elle voudra, ajoute Laurent Saulnier. Normalement, elle devrait monter sur scène vers 21h15-21h30, mais même si elle dépasse le couvre-feu de 23h de 10 minutes, personne ne va tirer la plogue derrière elle.»

Les images de Geodezik

Ariane Moffatt tenait à soigner l'aspect visuel de ce dernier spectacle et elle a fait appel à la boîte montréalaise Geodezik qu'elle connaît depuis longtemps. Elle a croisé son président Olivier Goulet dans les coulisses du spectacle La démesure d'une 32A en hommage à Clémence DesRochers, à l'Espace GO, et c'est Geodezik qui a créé les projections sur la façade du Théâtre Maisonneuve quand elle a chanté Montréal pour le 370e anniversaire de la ville, le 17 mai dernier.

Cette fois, Goulet veut s'inspirer de ce que Geodezik a conçu pour le récent spectacle des Black Keys et créer des images à partir d'un «ballet de caméras». Mais à la différence du show des Black Keys, les mosaïques d'images sur le grand écran en fond de scène seront toutes alimentées en direct par une quinzaine de caméras, certaines mobiles mais la plupart fixes, disposées un peu partout sur la scène.

«Ariane et ses musiciens vont jouer eux-mêmes avec les caméras, explique Goulet. On crée des zones d'interaction, donc ils savent qu'à un endroit précis, par exemple, il y a une caméra à la hauteur d'une guitare. C'est vraiment eux qui vont décider comment ils se positionnent et comment ils vont interagir avec les caméras. Contrairement au spectacle des Black Keys, aucune image n'aura été créée d'avance. On va focaliser sur Ariane et son band. On va travailler la simplicité, mais c'est quand même un gros défi parce qu'on n'aura pas de répétition.»