La boîte multimédia montréalaise Moment Factory habille de ses projections le tout nouveau spectacle de Bon Jovi, Because We Can, qui s'arrêtera au Centre Bell mercredi et jeudi.
Depuis deux semaines, Moment Factory répète à Hartford avec le groupe du New Jersey son nouveau spectacle, dont la première a eu lieu hier soir à Washington. En fait, cette première devait avoir lieu vendredi à l'aréna Mohegan Sun d'Uncasville, au Connecticut, mais la tempête a provoqué le report du spectacle au 25 octobre prochain.
Comme l'État avait interdit toute forme de transport, Bon Jovi a quand même décidé de donner un concert gratuit sur place pendant la journée de vendredi. «Un spectacle un peu simplifié, pour ne pas vendre la mèche. On a gardé le wow! pour ce soir», a dit le directeur artistique de Moment Factory, Sakchin Bessette, joint à Hartford. M. Bessette n'a pu assister au numéro conçu par son équipe pour le groupe Fun. au gala des Grammy Awards hier parce que son vol vers Los Angeles avait été annulé plus tôt dans la journée.
Moment Factory a déjà collaboré aux spectacles de Madonna, Céline Dion, The Black Keys, Usher, Jay-Z, Arcade Fire et Nine Inch Nails, mais celui de Bon Jovi représente un défi intéressant pour la boîte montréalaise. «La scénographie est super dynamique, elle bouge tout le temps, explique Bessette. Par moments, les musiciens sont seuls sur scène, puis ça se transforme complètement et d'immenses tubes sur lesquels on fait nos projections montent et descendent derrière Jon Bon Jovi.»
C'est le scénographe attitré des dernières tournées de Bon Jovi, Doug Brant, surnommé Spike, qui a fait appel à Moment Factory. Si on s'attend toujours à ce qu'un spectacle de Madonna soit très visuel, on n'imagine pas que l'enveloppe visuelle d'un show de Bon Jovi soit très élaborée. Pourtant, la tournée de stades du groupe en 2010 était on ne peut plus spectaculaire avec son arche vidéo.
«Bon Jovi veut faire quelque chose de nouveau, avance Sakchin Bessette. Souvent, les artistes qui vieillissent veulent se sentir plus jeunes, plus dans le coup. C'est sûrement l'une des raisons pour lesquelles ils sont venus nous voir.»