Rien à voir avec les spectacles-hommages «pareil-pareil», mais l'hommage n'en était pas moins complet. Les Porn Flakes accompagnaient vendredi le «très Respectable» Sébastien Plante dans la première d'un spectacle soulignant les 50 ans de carrière des Rolling Stones, performance qui a marqué de belle façon la réouverture du Bistro à Jojo.

Oh! le temple du blues et du rock de la rue Saint-Denis n'a pas été fermé longtemps, juste le temps de refaire ses dessus de table avec les photos des artistes qui s'y sont produits depuis 30 ans, de repenser le bar, de revernir les boiseries et de transformer la partie arrière en petit musée de la guitare.

À côté de pièces signées par George Thorogood et Pat Metheny ou leur ayant appartenu, le Bistro s'est doté de dessus de tables uniques en coulant dans l'éternité de la résine polyépoxyde («époxy») des guitares de musiciens québécois de renom: Ricky Paquette, déjà un nom connu malgré ses 22 ans, Steve Hill, l'homme-guitare solitaire, et Paul Deslauriers.

«J'en ai fait des shows avec celle-là», sourit Deslauriers en regardant la vieille Telecaster - conçue par Leo Fender en 1950 -, qui a été la première guitare électrique à connaître le succès commercial.

Deslauriers partira probablement avec une «Strat» pour son voyage prochain en France, où il réalisera le deuxième disque d'In Volt, un four-man rock'n'roll band au pied pesant (involt.fr).

Ici, entretemps, le leader du Paul Deslauriers Band a deux CD en instance de lancement: un avec sa complice de toujours, la chanteuse Dawn Tyler Watson, l'autre avec le cithariste Anwar Khorshid.

Les Porn Flakes, eux, n'ont pas de CD dans le four, mais ce spectacle «50 ans de Stones» avec Sébastien Plante en Mick Jagger risque de les lancer de bonne heure sur la route des festivals. Machine efficace, les «Porn», avec Dan Georgesco et Mike Plant - attention, c'est un gaucher! - à la guitare, Frank Plante à la basse et Francis Fillion à la batterie.

Bon... Il reste quelques finales à resserrer, mais quand les spectateurs se lancent avec abandon dans You can't always get what you want, on se dit que, ouais! on passe une bien belle soirée.