Plusieurs services d'écoute de musique en ligne ont fait leur apparition au Canada, et de nombreux autres s'installeront sans doute ici, mais alors que les consommateurs débrouillards semblent apprécier le fait d'écouter de la musique en ligne, peu d'entre eux semblent vouloir payer.

Il existe plus d'une dizaine de concurrents s'offrant aux internautes au pays, incluant les options radiophoniques Espace.mu et Songza, ainsi que des plateformes d'écoute à la carte payantes avec des millions de pièces à leur disposition, dont Deezer; The Vault, de HMV; Rara; Rdio et Zik.ca.

Un rapport récemment publié par le Media Technology Monitor suggère que l'écoute de musique en ligne est de plus en plus populaire auprès des Canadiens. Environ 59 % des anglophones et 46 % des francophones disent s'adonner à une telle écoute, YouTube étant la source la plus fréquemment citée pour trouver des chansons.

Un autre rapport récent, cette fois de Patrimoine canadien, précise que ces Canadiens amateurs de musique ne désirent pas délier les cordons de leur bourse.

Environ le tiers des personnes interrogées ont dit qu'elles étaient tentées, voire très tentées, de s'abonner à un service de musique gratuit, tandis que seuls 17 % des gens ont dit vouloir verser un montant mensuel pour un service fonctionnant selon un abonnement.

Chez les propriétaires de téléphones intelligents, l'intérêt envers les services de diffusion de musique en ligne est plus marqué: 43 % des gens possédant ce type d'appareils disent vouloir s'inscrire à un service gratuit, tandis que 25 pour cent des répondants envisagent plutôt de débourser des sous pour s'abonner à un service payant.

Selon le président de Rdio, Drew Larner, la bataille que l'ensemble de ce secteur économique doit remporter consiste à convaincre les mélomanes que 5 $ ou 10 $ par mois est un bon prix pour accéder à un immense catalogue de chansons toujours en croissance, et est une bien meilleure façon de profiter de la musique que d'acheter les pièces à l'unité ou à coup de disques, comme à l'ancienne.

«Notre objectif est de faire passer les gens de la notion de propriété de la musique à l'idée d'être à l'aise avec le fait que la musique existe dans le «nuage». Nous croyons que nous sommes sur la bonne voie pour accomplir cela, mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres, ajoute-t-il. La question ne se pose même pas.»