À 28 ans, Marie-Mai est devenue l'une des superstars du Québec. Elle multiplie les albums platine, les trophées, les Centre Bell et les collaborations prestigieuses, que ce soit avec Simple Plan ou Johnny Hallyday. «J'essaie de voir les choses une étape à la fois, dit-elle, simplement. Je n'ai jamais vu autre chose dans les étoiles.»

Marie-Mai a toujours su qu'elle voulait gagner sa vie en chantant. «C'était comme impossible que ce ne soit pas ma destinée», assure celle qui a suivi son plan d'album en album, en gardant les deux pieds sur terre et en restant maître de ses décisions.

Mais quand on fait le bilan de ses 12 derniers mois, on se demande comment elle a pu trouver le temps de créer et d'enregistrer Miroir. «Pendant mon année sabbatique! lance-t-elle à la blague. En fait, on a travaillé sur une période d'un an, mais ici et là, donc on ne s'est pas sentis pressés de le faire.»

Miroir trace une étape de plus dans le parcours de Marie-Mai, avec davantage de ballades, d'arrangements acoustiques, des choeurs et une certaine retenue dans l'énergie.

«J'avais envie de m'ouvrir plus sur cet album-là, explique-t-elle. On sent une dualité entre mon côté électro et punché et un autre côté plus introspectif [...] J'avais montré surtout mon côté déterminé et je voulais parler de choses plus personnelles.»

Il y a un an, Marie-Mai a uni officiellement sa destinée à celle de son complice, le réalisateur Fred St-Gelais. Dans la vie comme en studio, ils vibrent au même diapason. Marie-Mai était en France quand «Fred» lui a envoyé la base instrumentale d'une chanson qui allait devenir Je rêve de nous. De l'avis de Marie-Mai, c'est l'une de ses trois nouvelles chansons les plus personnelles (avec Différents et Si les mots).

«Je voulais la terre entière/Ce qu'il y a de plus grand/Des rêves fous et maintenant/Je rêve de nous», y chante-t-elle.

Ceci explique cela. Quand on demande à Marie-Mai si les deux chansons en anglais et le titre bilingue figurant sur Miroir témoignent d'un souhait de percer le marché anglophone, elle ne répond pas oui d'emblée. «Je ne ferme jamais de porte, dit-elle. Mais où je suis rendue, peu importe ce qui arrive, je n'ai pas besoin d'avoir le monde et des rêves démesurés pour être heureuse [...] Je ne sais pas si j'ai envie de recommencer à zéro dans un autre pays et une autre langue.»

Après le cycle de Miroir, Marie-Mai pense se poser quelque temps pour fonder une famille.

Diversité musicale

Il n'y a pas que les textes de Miroir qui marquent une autre étape pour Marie-Mai. La musique aussi. La chanteuse désirait soigner ses mélodies et ouvrir sa palette musicale «pour que ça respire».

Elle a traduit une chanson de Robyn (Sans cri ni haine) et s'est inspirée de la chanteuse suédoise. «J'aime comment elle incorpore des éléments électro sans que ce soit kitsch», confie-t-elle.

Avec Miroir, Marie-Mai «savait ce qu'elle ne voulait pas»: «Un album dance pour fitter dans le moule.» Elle préférait soigner ses mélodies et son «songwriting pop-rock». «C'est un album plus éclectique. Il y a un mélange de toute l'intensité sur scène que je voulais trouver musicalement et une partie plus personnelle. Je suis contente de la façon dont on a réussi à mélanger les deux. J'ai hâte de voir comment les gens vont le recevoir.»

Miroir est en écoute ce week-end sur le site de zik.ca. Le spectacle-lancement a lieu lundi à l'Olympia. Plus de détails sur mariemai.com

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MARIE-MAI EN CHIFFRES

> 500 000 spectateurs

> 300 000 albums vendus

> 270 spectacles

> 5 Centre Bell

> 11 extraits au numéro un sur les radios

> 8 trophées prestigieux

(ADISQ, NRJ Awards) Source: Musicor