Entre une courte prestation dans le cadre de la tournée Sirius et son passage au Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue ce week-end, Louis-Jean Cormier s'est arrêté à L'Assomption, mercredi soir, pour le tout premier concert de sa carrière solo.

Pour «casser» ses nouvelles chansons, comme disent les gens du métier. «Vous êtes un peu téméraires», a-t-il lancé aux quelques dizaines de spectateurs venus l'écouter. Ceux parmi eux qui connaissent Karkwa n'ont pas dû être déçus par l'entrée en matière: le chanteur, qui était accompagné de quatre musiciens et choristes, a débuté avec les chansons les plus rock de Le treizième étage. Son album à paraître le 18 septembre est marqué par un ton plus direct et moins aérien que Karkwa, soutenu par des mélodies qui hantent. Même si les chansons douces ont dominé en deuxième partie, un constat s'impose: Louis-Jean Cormier n'a pas pris une pause de son groupe pour faire du folk intimiste - du «new age», dirait Leloup. Le feu du rockeur brûle toujours quand il entonne La route que nous suivons, tirée des Douze hommes rapaillés. Élection oblige, il avait tranformé le «good-bye farewell» en un «goodbye, Charest» chaudement applaudi par l'assistance.