Les membres du groupe de rock américain Kiss ont apporté leur soutien aux chanteuses russes de Pussy Riot condamnées à deux ans de camp dans leur pays pour leurs propos politiques, même s'ils n'apprécient guère leur musique.

«Ce sont de très jolies filles. Ce n'est pas un bon groupe, mais elles ont le droit de faire ce qu'elles veulent», a déclaré mardi à l'AFP le chanteur et bassiste de Kiss, Gene Simmons, à l'occasion de la sortie du nouveau livre KISS Monster Book à Hollywood.

Les trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot ont été condamnées vendredi à deux ans de camp chacune pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse» à l'issue d'un procès qui a pris une résonance internationale.

Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, avaient chanté en février une «prière punk» dans la cathédrale orthodoxe du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de «chasser (le président russe Vladimir) Poutine» du pouvoir - entraînant la fureur du Kremlin.

«C'est vraiment dommage que la politique vienne entraver la route des groupes de rock», a ajouté Gene Simmons, aujourd'hui âgé de 62 ans, connu avec ses acolytes pour porter du maquillage noir et blanc sur tout le visage.

Le chanteur et guitariste de Kiss, Paul Stanley, 60 ans, a quant à lui souligné «qu'un pays fort ne devrait jamais avoir peur de la liberté. Avec la liberté vient l'indépendance et de nombreux pays veulent encore écraser cela».

Les quatre membres actuels de Kiss devraient sortir le vingtième album studio du groupe, intitulé Monster, en octobre. Le livre KISS Monster Book retrace la carrière longue de plusieurs décennies de ce groupe créé à New York en 1973, comprenant notamment 127 photographies dont certaines n'ont encore jamais été publiées.