Le musée du rock québécois veut s'installer au Planétarium Dow, qui sera vacant à partir du mois d'octobre. Une pétition est en ligne pour appuyer le projet.

«Ce serait le bâtiment parfait pour servir notre mission, affirme Patrice Caron, fondateur du musée. Son look pourrait même devenir notre logo. Le but c'est de trouver une place aussi folle que dans notre tête!»

Le musée du rock québécois n'est pas la première organisation à convoiter le futur ancien Planétarium. L'École de technologie supérieure (ETS), qui est située juste à côté, a notamment manifesté son intérêt pour le bâtiment de la rue Saint-Jacques.

C'est justement ce que veut éviter Patrice Caron. Et il espère au moins que sa pétition suscitera le débat. «Cet endroit unique doit servir à la culture. Ce serait dommage qu'il devienne une annexe de l'ETS ou qu'on le transforme en condo», affirme le fondateur du GAMIQ, gala dédié au rock québécois indépendant.

Actuellement sans domicile fixe, le musée du rock québécois a présenté une première exposition temporaire en juillet au Centre Pierre-Péladeau, consacrée aux débuts du rock québécois (1956 à 1964). On pouvait notamment y voir la guitare électrique de Jérôme Lemay, la pédale Echolette des Jaguars et l'ancien costume de scène de Marcel Martel. L'expo devrait se déplacer à Rouyn-Noranda cet automne, en marge du Festival de musiques émergentes.

Une seconde expo, axée sur l'époque yéyé (1964-1967) est prévue pour l'automne 2012. Ce serait le moment idéal, croit le promoteur, pour inaugurer un lieu permanent dédié à la mémoire du rock d'ici.

Reste à voir comment on financera ce projet farouchement indépendant. Mené à bout de bras par des allumés du rock, le projet survit pour l'instant «à compte d'auteur». «Le ministère de la Culture a tendu l'oreille, affirme Patrice Caron, mais il attend du concret, c'est-à-dire un lieu officiel.»

La poule ou l'oeuf, quoi.

On peut signer la pétition sur le site du musée au museedurocknrollduquebec.com.