À un peu plus d'une semaine de la présentation des deux spectacles de U2 à Montréal, les ingénieurs ont terminé jeudi l'inspection des diverses structures à l'Hippodrome, lieu de l'événement qui devrait passer à l'histoire parmi les grands concerts présentés dans la métropole.

Le coproducteur, Jacques Aubé, directeur général de la maison montréalaise evenko, se félicite du fait que le calendrier des travaux est respecté et complété selon l'échéancier prévu.

Le groupe irlandais ne fait rien comme les autres avec sa méga-tournée au cours de laquelle sept millions de billets ont été vendus. À Montréal, le groupe, qui a dû reporter des concerts l'an dernier dont ceux de Montréal en raison des problèmes de santé de Bono, jouera dans une enceinte construite de toutes pièces, un fait pour le moins rare alors qu'à peu près tout le monde fait attention à ses dépenses en ces temps difficiles.

Les données sur la scène centrale sont impressionnantes. La structure d'acier a une hauteur de 90 pieds avec, en son milieu, des pylônes qui atteignent 150 pieds. On trouve un écran cylindrique qui pèse pas moins de 54 tonnes et l'écran vidéo contient un million de pièces.

Ajoutons que le réaménagement de l'ancienne piste de courses de chevaux (autrefois Blue Bonnets) aura coûté 4 millions $.

Ce week-end, il restera à planter les tentes dans le vaste stationnement dans le cadre de l'événement pré-spectacle appelé «Fan Jam» qui reprend la formule du «tailgate» qui précède les matchs de football aux États-Unis.

À compter de midi, les vendredi 8 et samedi 9 juillet, les spectateurs seront invités à investir le vaste stationnement et terrain adjacent, de 200 000 pieds carrés, où beaucoup d'animation est prévue, notamment par les stations de radio qui vont dépêcher leur équipe pour couvrir l'événement. Sur les lieux, on vendra nourriture, boissons et produits dérivés. Et le party se poursuivra après le spectacle, question d'éviter une congestion monstre.

L'Hippodrome, qui ouvrira ses portes à 17 heures, est le seul lieu extérieur dans la métropole québécoise capable d'accueillir la scène et répondre aux exigences techniques de Bono et son groupe. Mais le lieu du concert sera difficilement accessible en voiture et la Société de transport de Montréal dépêchera 200 autobus bien identifiés qui feront des navettes avec des stations de métro, une opération qui coûtera près d'un million de dollars.

Mais les retombées économiques sont importantes, tant pour Montréal que le Québec. Jacques Aubé note que plus de 20 000 spectateurs sur les 160 000 prévus sont de l'extérieur du Québec. Il évalue les retombées à près de 30 millions $.

Il y aura plus de 2000 employés les soirs des spectacles et pas moins de 18 entreprises québécoises auront contribué de près ou de loin aux aménagements et services pour l'événement.

Et chose aussi importante pour le patron d'evenko, c'est de rappeler le plaisir qu'ont les artistes de donner une prestation à Montréal. Ils se sentent très appréciés, en parlent et ont le goût de revenir, a-t-il dit, citant Bono et aussi les Paul McCartney et Madonna de ce monde, sans oublier Prince qui s'est invité la semaine dernière au Festival international de jazz de Montréal.

Il reste environ 300 billets à vendre pour chaque spectacle, qui devrait se terminer un peu après 23 heures.

Il y aura pour chaque soirée 40 000 personnes dans les gradins et 41 000 au parterre.