Tune-Yards a poussé dans le jardin de la très douée Merrill Garbus, jeune artiste de Nouvelle-Angleterre transplantée à Oakland. L'album Whokill suit Bird-Brains, créé en 2009.

Pour la plupart d'entre nous, voilà néanmoins une révélation de 2011. Fureur au programme. Folie douce. Espièglerie. Départs en vrille. Atterrissages en douceur. Simplicité apparente. Densité du langage. Richesse de la conception rythmique. Puissance du groove. Singularité du phrasé mélodique. Références bruitistes, rock, ouest-africaines, folk, funk. Guitares, ukulélé, percussions, basse, saxophone, échantillonnages filtrés et autres instruments d'appoint. Expressivité de la voix, surimpressions vocales érigées en motifs consonants. Équilibre atteint entre vision et accessibilité. Nul doute sur le talent de cette Merrill Garbus à créer un véhicule autonome, à maintenir la forme chanson dans ce formidable bazar. Habitée par les grands esprits de la musique, elle sait s'abandonner, déraper du bon bord, rester crue et sauvage malgré la profondeur de sa quête. Vraiment hâte de voir et entendre Tune-Yards en chair et en os, le 13 mai à la Sala Rossa.