Montréal n'est peut-être plus la ville «soul» qu'elle fut un jour. Mais le genre est encore bien vivant, comme en témoigne le concept Afrophilya, présenté au Piano Rouge pendant tout le Mois de l'histoire des Noirs.

Mise sur pied par l'ambianceur d'origine congolaise Thau Weva, cette série de spectacles nous donnera un bon aperçu de la scène «groove» locale, avec des artistes aussi variés que Dawn Tyler Watson (samedi soir) Charles Biddle Jr (lundi), puis suivront Slim Williams, Kalmunity & Coco Café et Alan Prater.

L'affaire est doublement intéressante, en ce que l'intimiste Piano Rouge Lounge n'est autre que l'ancien Nuit Magique, haut lieu de la faune hip montréalaise des années 70 et 80, où se rencontraient les Gilles Carle, Lewis Furey, Tony Roman et autres Leonard Cohen.

Rouvert en juillet dernier par la femme d'affaires caribéenne Allison Roberts et l'Haïtien Yves Delima, déjà bien connu dans le nightlife montréalais (Le Salon Dahomey, le Consulat, le Delima, c'est lui), le club s'est donné une vocation à tendance «black», le tout s'articulant autour d'un véritable piano rouge fait sur mesure et ouvert à tous.

«Notre seule obligation, c'est d'utiliser ce piano tous les soirs», explique la gérante du bar Geneviève Bissonnette.