Après plusieurs années d'absence, Richard Desjardins effectue son retour en France pour une tournée en solo ponctuée, mi-mars, par une unique échappée symphonique.

Cette nouvelle tournée a commencé mardi soir à Toulouse, où Desjardins avait passé une année entière en 2000. D'ici le 19 mars, le poète-auteur-compositeur-interprète, s'accompagnant à la guitare, se produira dans 14 villes françaises et suisses, dont Nantes et Chambéry.

Les Parisiens qui avaient eu la chance de le voir triompher au début des années 1990 dans un Théâtre de la ville plein à craquer, puis de l'entendre au Bataclan, au Dejazet ou à l'Olympia (en 2005) devront cette fois-ci sortir en banlieue. Le chanteur sera vendredi à Ivry, aux limites de Paris, puis le 12 mars à Clichy (le lieu des fameuses émeutes de 2005), où il présentera Desjardins Symphonique, avec la Jeune Philharmonie de Seine-Saint-Denis, dirigée par le chef d'orchestre québécois Gilles Bellemare.

En France, Richard Desjardins n'est pas connu du grand public, mais il est considéré comme un «des plus attachants - et brillants - musiciens québécois», comme l'a écrit La Dépêche du Midi.

Dans son tour de chant en solo, une formule «très simple, près de l'os et proche du public», Richard Desjardins reprend une vingtaine de titres de ses différents albums et interprète de nouvelles chansons.

Que cette tournée française, qui passera surtout par de petites villes, commence à Toulouse, dans la salle Nougaro, est assez symbolique. Avant de s'installer dans la «ville rose», le chanteur s'était produit au même endroit, à l'invitation de Claude Nougaro lui-même.

«C'est un souvenir merveilleux, a confié le poète. Un jour où je déjeunais avec Claude Nougaro, il m'a invité à venir jouer à Toulouse, à la salle Nougaro. Je me suis dit que si je devais vivre en France, ce serait à Toulouse.»