À la fois agent d'artistes, producteur de disques et de spectacles et éditeur de musique, Éli Bissonnette a fondé la compagnie de disques Dare To Care pour lancer l'album du groupe ska-punk Naked and Happy dont il faisait partie.

Il était mû par un sentiment d'urgence, mais aussi par le plaisir de faire lui-même la production, la captation en direct et la mise en marché de ce disque tiré à 1000 exemplaires.

Porté par le succès de Malajube, il a fondé en 2007 le label francophone Grosse Boîte. Le succès des Coeur de pirate, Tricot Machine et, cette année, Bernard Adamus, a confirmé le flair de cet entrepreneur de 30 ans qui privilégie le développement de nouveaux artistes, dont Jimmy Hunt.

Gagnante des Félix de la maison de disques et de la maison de gérance de l'année, Dare To Care/Grosse Boîte a vu ses artistes être élus Révélation de l'année quatre fois depuis cinq ans.

L'année qui commence s'annonce tout aussi intéressante: un mini-album d'Armistice (Coeur de pirate et son copain Jay Malinowski) en février, un album double en anglais de Marie-Jo Thério en mars, le nouveau Malajube en avril et le deuxième Coeur de pirate à l'automne.

Bissonnette est aussi membre du CA de l'ADISQ dont il est le directeur du comité de scrutin. Sa récompense? «Sentir que ce que l'artiste offre à son public est bonifié par mon intervention, même si elle ne compte que pour 2 % dans le produit fini.»